"One Hour Challenge": Sciensquare
- Publié le 21-10-2017 à 14h00
60 minutes pour convaincre.
Chaque semaine, nous présentons deux start-up belges ayant pris part à une session du “One Hour Challenge” organisée à la rédaction de “La Libre”. Avec un portrait de chaque start-up, ainsi que le feedback d'un coach professionnel (Ben Piquard, directeur de LeanSquare, ou Roald Sieberath, "venture partner" chez LeanSquare) et d’un expert de BNP Paribas Fortis (Benjamin Vasseur, conseiller Innovation Hubs - Banque des Entrepreneurs).
Présentation de cette start-up ayant participé à l'opération 'One Hour Challenge".
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PORTRAIT de Sciensquare
“Sciensquare is to scientists what Twitter is to the world”. La formule, utilisée par Adil El Taghdouini en ouverture de son “pitch”, fait mouche. Le constat de ce jeune docteur en sciences médicales, associé à un ami d’enfance (Mohamed El Haddaji, détenteur d’un master en sciences informatiques), est le suivant : notre planète n’a jamais connu autant de chercheurs universitaires. Chaque année, on évalue à plus de 2,5 millions le nombre d’articles (“papers”) publiés dans 28 000 revues scientifiques ! Revers de la médaille : il devient de plus en plus compliqué, pour des centaines de milliers de chercheurs, de faire connaître leurs travaux. C’est ici qu’intervient la proposition de valeur du projet Sciensquare, à savoir une plateforme de “microblogging” destinée “à accroître la visibilité des chercheurs, à susciter le débat et à se forger une autorité” dans la communauté scientifique. Le marché ciblé est colossal, avec plus de 12 millions de chercheurs et 600 000 groupes de chercheurs à travers le monde.
Sciensquare a été devancé par d’autres projets : ResearchGate, Academia, Mendeley. “Nous avons plusieurs atouts par rapport à eux”, assure toutefois Adil El Taghdouini, alors que Sciensquare est toujours en cours de développement. “Par exemple, notre plateforme favorisera davantage l’interactivité entre les membres du réseau. Il y aura aussi des fonctionnalités nouvelles (moteur de recherche par mots-clés, fil d’actu,…) et une application mobile.” Le business modèle de Sciensquare se fonde sur différentes sources (dont la publication d’événements par des sociétés et des offres d’emploi).
En chantier depuis un an, le projet Sciensquare prévoit de lancer une version “bêta” à la mi-2018. Ses deux fondateurs envisagent une première levée de fonds de l’ordre de 800 000 euros.
AVIS DU COACH
- En général:
C’est en étant lui-même scientifique en cours de doctorat qu’Adil s’est rendu compte des besoins de cette communauté si particulière. Pour avancer dans ses recherches, décrocher des bourses, le chercheur a besoin de visibilité, d’échanges avec ses pairs. Sciensquare est donc conçu comme un réseau social de scientifiques. Parmi les très rares concurrents, ResearchGate, qui a levé 50 millions de dollars, ce qui, d’une certaine façon, valide l’ampleur et l’intérêt de ce marché. Sciensquare entend s’en différencier en étant moins centré sur les publications et davantage autour d’autres fonctions sociales.
- Evaluation:
Idée :☺☺☺
Business modèle :☺☺☺
Traction client :☺☺
- Finançable :☺☺☺
Feedback:
On est content de voir un projet avec, d’entrée de jeu, une ambition globale. On va à présent pouvoir observer l’adoption et surtout l’usage : quelles sont les fonctionnalités qui marchent et qui encouragent la “viralité”. Parmi les nombreuses sources de revenus envisagées, seules une ou deux s’avérera sans doute être la piste de la rentabilité. Il s’agira de la repérer au plus tôt.
AVIS DE L'EXPERT
- En général:
Nous sommes en présence d’un jeune porteur de projet qui a déjà derrière lui un joli background. Il nous a très clairement présenté une problématique et la réponse proposée. Sciensquare doit compter avec des acteurs déjà bien connus dans le monde scientifique. Le défi est donc de taille ! Mais, vu le business model mis en place et, surtout, le type de plateforme développé, nous avons un outil qui devrait avoir de beaux jours devant lui. Comme pour tout nouveau réseau social qui se lance, convaincre rapidement un certain nombre d’utilisateurs sera très important pour la réussite du projet. A ce stade, on ne peut pas encore vraiment parler de financement bancaire, la plateforme étant toujours en phase finalisation. Je suis assez convaincu que les porteurs du projet dispose des compétences, de la passion et de l’envie pour que cela puisse marcher.
- Evaluation:
Idée :☺☺
Business modèle : ☺☺☺
Traction client :☺☺☺
Finançable :☺☺