Suppression des vélos dans les trains à l’heure de pointe: les partis politiques s’indignent

La députée N-VA Inez De Coninck a estimé mercredi que la suppression du vélo dans le train à l’heure de pointe était une décision « bien trop drastique ». Elle interrogera le ministre de la Mobilité François Bellot. Selon elle, « cela témoigne une nouvelle fois d’un manque d’empathie pour le client ».

La SNCB a justifié ce choix par l’augmentation du nombre de voyageurs, sachant que la longueur des trains n’est pas extensible. Seuls les vélos pliables seront encore tolérés à l’heure de pointe.

Inez De Coninck regrette l’interdiction généralisée des vélos classiques sur les trains à l’heure de pointe. Selon elle, il est possible d’agir de façon adaptée, pas nécessairement sur tout le pays.

En outre, souligne-t-elle, la décision contrevient aux objectifs des autorités invitant les navetteurs à combiner le vélo avec d’autres moyens de déplacement comme les transports en commun ou la voiture. La députée nationaliste demane une infrastructure adaptée et suggère que la SNCB communique avant l’entrée du train en gare, le rang du wagon dans lequel le vélo peut-être entreposé.

Incompréhension chez Groen et la SPA.

Le député de Groen ne comprend pas non plus la décision de la SNCB : « Alors que de plus de personnes optent pour la voiture, la SNCB fait un pas en arrière », déclare Steffan Van Hecke.« C’est incompréhensible et injustifiable ». Pour Groen, la SNCB peut envisager d’autres solutions notamment en tenant compte du transport de vélos lors d’achats de nouvelles rames. « L’interdiction va aussi beaucoup trop loin alors que le souci ne concerne que quelques lignes de chemin de fer », poursuit le parti vert qui demande à la SNCB de revoir la mesure.

Même incompréhension du côté des socialistes flamands : « La SNCB doit être pionnière en matière de mobilité et non un fossoyeur », réagit le député SP.A David Geerts, spécialiste de la mobilité. « Ils veulent d’abord abolir le vélo dans le train, puis pensent à une alternative aux gares. C’est le monde à l’envers ».