Edwy Plenel estime que Nicolas Sarkozy est «le plus grand diffuseur de fake news» de France (vidéo)

Nicolas Sarkozy, mis en examen dans l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007, s’est exprimé sur TF1 ce jeudi soir en clamant son innocence. L’ancien chef d’Etat français a remis en cause le travail journalistique de Mediapart. Il les accuse d’avoir appuyé leurs articles sur un faux document.

Le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel a répondu à Nicolas Sarkozy. « M. Sarkozy, son problème ce n’est pas Mediapart. Son problème, c’est la justice. Il est renvoyé dans l’affaire Bygmalion, pour financement illicite de campagne électorale. Il est mis en examen dans l’affaire Bismuth, pour corruption et trafic d’influence. Maintenant dans l’affaire libyenne, il a une triple mise en examen », commence à expliquer M. Plenel.

« Face à tous ces faits, si les juges le mettent en cause, c’est qu’il y a des faits. Comment essaye-t-il de s’en sortir ? En prenant un journal indépendant comme bouc émissaire et en racontant n’importe quoi, en devenant le premier diffuseur de ‘fake news’, de fausses nouvelles, de notre pays », continue le journaliste.

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Il énonce plusieurs exemples comme celui d’affirmer que le document libyen révélé par Mediapart en 2012 serait un faux et que la justice l’aurait dit. « Et bien c’est l’inverse !  », clame Edwy Plenel. « La justice, les juges d’instruction, la Chambre de l’instruction ont dit que ce document était vrai ! », martèle-t-il. « Il ne faut pas croire Monsieur Sarkozy. Qu’il aille s’expliquer devant les juges et qu’il arrête de s’en prendre à un journal indépendant qui n’a fait que son métier : être utile aux citoyens de ce pays par ces informations d’intérêt public. »

« Quand on est pris la main dans le sac, sur, encore une fois, plusieurs affaires. Imaginez-vous, un président de la République mis en cause dans plusieurs affaires et notamment pour la corruption d’une campagne électorale par un pays étranger. On n’a jamais vu ça dans l’histoire de la République », insiste le patron de Mediapart.

Edwy Plenel conclut alors : « Encore une fois, il devrait être plus calme, plus modeste et d’abord se défendre devant les juges ».