Chômage: le gouvernement fédéral rappelé à l’ordre
Seize professeurs d’université estiment qu’il est fort risqué d’augmenter la dégressivité des allocations. Le ministre de l’Emploi n’entend pas reculer.
C’est un signal d’alarme que déclenchent 16 académiques réputés en Belgique et à l’étranger pour leurs analyses de l’économie et du marché de l’emploi. Ils publient ce lundi dans Le Soir et le Standaard une carte blanche. Ils mettent en garde contre les dégâts que pourrait provoquer la réforme du chômage décidée cet été, dans le cadre du « jobs deal », ce programme gouvernemental de lutte contre les pénuries de main-d’œuvre.
Ils avancent deux arguments. L’efficacité, d’abord. Il n’est pas acquis scientifiquement que la réduction progressive des allocations favorise les démarches de recherche d’emploi. Deuxième argument : l’assurance chômage est censée protéger le demandeur d’emploi contre la perte de revenus. « En raison de cet argument aussi, il vaudrait mieux que les prestations sociales augmentent avec la durée du chômage plutôt qu’elles ne baissent. »
Face à ces inquiétudes, le ministre fédéral de l’Emploi Kris Peeters (CD&V) n’entend pas reculer. Son cabinet indique que, quelles que soient les modalités, la philosophie de la réforme, sur laquelle les académiques émettent des doutes, ne sera pas modifiée.
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