Un salon Batibouw de plus en plus connecté et qui joue la carte de l'expérience visiteur (PHOTOS + VIDEO)
- Publié le 21-02-2018 à 19h54
- Mis à jour le 23-02-2018 à 11h23
A moins d’une vingtaine d’heures de l’ouverture des portes du salon Batibouw, Brussels Expo n’est encore qu’un vaste chantier. Les murs et cloisons des stands sont certes debout, mais certains ne sont pas tout à fait peints. Ici, on cloue et scie encore. Là, on pose le revêtement ou les luminaires. Les plus avancés installent des plantes ou collent leur logo. Le tout sur fond d’engins de chantiers, d’échafaudage, d’échelles.
Et dire qu’à 15 heures, les couloirs doivent être débarrassés et balayés afin que Fisa, l’organisateur du salon, puisse dérouler ses 27 000 m² de tapis rouge et noir. "C’est toujours comme cela dans le bâtiment, sourit Bart Van Den Kieboom, CEO de la société Fisa. Le gros œuvre monte à une vitesse inimaginable alors que les finitions semblent se traîner."
Ce jeudi 10 heures, tout doit être fin prêt.
Le grand public n’est attendu que samedi
Comme d’habitude, le salon ouvre d’abord ses portes aux professionnels du secteur qui profiteront d’allées moins encombrées, de stands sur leur 31, de champagne et petits fours. A partir de samedi, place au grand public. "Mais la qualité de l’offre sera identique, ajoute Bart Van Den Kieboom. C’est un point sur lequel nous insistons lourdement auprès de nos exposants : ils doivent offrir une ‘expérience’ aux visiteurs. S’ils se contentent de distribuer des folders, cela ne sert à rien." Cette tendance n’est pas neuve. Mais Batibouw l’a amplifiée cette année. En sublimant sa "Light avenue" qui présente les luminaires les plus design et les plus connectés, et sa "Garden room" qui illustre quatre ambiances de jardins ("kids friendly", jardin en ville, plaisirs culinaires en plein air et le bien-être… au vert) avec des éléments picorés auprès des exposants présents. Mais cette année, Fisa a aussi imaginé une "Walk of floors" et une "Walk of flame" qui rassemblent des articles de revêtements de sol et des poêles.
Près de 300 000 visiteurs sont attendus. L’an dernier, ils étaient 297 000. Ce qui fait de Batibouw le premier salon de la construction et de la rénovation du pays, et le deuxième salon après celui de l’Auto. "En nombre de visiteurs, certes, aime à ajouter Frédéric François, le porte-parole du Salon, mais il est n°1 en surface d’exposition. Il occupe en effet l’entièreté des palais du site de Brussels Expo alors que le Salon de l’Auto ne le remplit plus. Pas plus que le salon de l’agriculture Agribex ou le salon de l’Alimentation." Batibouw occupe même plus que les surfaces disponibles puisqu’il agrandit le palais 12 sur toute sa longueur (dévolu au chauffage, à l’air conditionné et à la ventilation) et ajoute une tente à l’entrée du palais 1 (aménagements extérieurs).
Encore plus de cuisines et de salles de bain
Depuis des années, chacun des 12 palais réunit une ou plusieurs thématiques. Mais l’évolution du secteur n’étant pas statique, il y a de temps à autre des déplacements. Et pour cette édition 2018, ils sont très visibles puisqu’ils touchent les deux secteurs les plus prisées des visiteurs : la cuisine et la salle de bains. "L’une et l’autre prennent de l’ampleur et débordent de leur palais, poursuit Frédéric François. La cuisine occupe toujours le palais 11 mais s’étend vers le palais 7 des salles de bains. Celles-ci sont, du coup, poussées vers le palais 6, grappillant des mètres carrés sur l’espace habituellement réservé aux poêles à bois." Des poêles qui pourtant ne s’entassent pas dans leur pré carré. "Ils souffrent beaucoup, ajoute le porte-parole de Batibouw. D’abord parce que les particules fines qu’ils émettent ont mauvaise presse. Mais c’est surtout parce que les maisons sont désormais tellement bien isolées - quand elles ne sont pas passives - qu’ils… les surchauffent. A tel point que certains fabricants proposent désormais des poêles à bois ou à gaz qui montrent leurs flammes mais ne diffusent que 5 à 10 % de leur potentiel de rayonnement. Par contre, ils peuvent accueillir les tuyaux de l’eau sanitaire ou des radiateurs et compenser leur charge."
EN IMAGES : Le rush avant l’ouverture du salon Batibouw
À Savoir
C’est la tortue qui redémarre. Batibouw, le salon de la construction, de la rénovation et de l’aménagement intérieur ouvre ses portes ce jeudi 22 février à 10 heures pour 11 jours. Les deux premiers sont toutefois consacrés aux professionnels. L’entièreté du site de Brussels Expo (12 palais et le patio) sera occupée par près d’un millier d’exposants. Ceux-ci ont eu 10 jours (et 10 nuits) pour monter leur stand. Le plus grand s’étend sur 900 m², le plus petit sur 16. Pas moins de 3 à 4 000 ouvriers ont participé au montage. Le salon fermera ses portes le dimanche 4 mars. Les exposants n’auront alors que deux jours et demi pour démonter leur stand…
Événement: "Jobday" le 27 février
Le secteur de la construction manque de bras, mais aussi de techniciens, de commerciaux, d’administratifs… Un salon consacré à la construction et à la rénovation ne pouvait faire l’impasse sur cette problématique. Il y consacre un… mur, et une journée. Son "Job wall" n’est pas fait de brique mais, aussi digital soit-il, il est bien réel, affichant les postes vacants proposés par les exposants. Son "Jobday", qui se tiendra le mardi 27 février, fera tout autant appel aux exposants. "On en a motivé un maximum pour que ce jour-là, leur responsable RH (Ressources humaines) soit présent sur le stand et puisse accueillir les demandeurs répondre à leurs questions, etc.", note Frédéric François, porte-parole de Batibouw. Mais le salon n’agit pas que sur l’offre. Il se préoccupe aussi de la demande. Ainsi, les étudiants en architecture et les ingénieurs en construction sont-ils gratuitement accueillis au salon.
Initiative: où sont les agents immobiliers ?
L’initiative a été lancée l’an dernier. Objectif : faire entrer l’immobilier dans ce salon consacré à la construction et à la rénovation. Malgré des tarifs vraiment attractifs et, surtout, une grande flexibilité (les exposants peuvent se contenter de 2 ou 4 jours, ou signer pour 9 ou 11 jours et faire des tournantes), la sauce ne prend pas : il n’y a pas d’agents immobiliers parmi la trentaine d’exposants hébergés dans l’Immovillage et son acolyte Build-IT. Par contre, il y a des sociétés proposant des services aux agents, syndics ou copropriétés, des promoteurs et développeurs, des assureurs, des services financiers. "On est déçus, convient Didier Hermans, qui gère ces deux initiatives. La CIB Vlaanderen, Federia ou l’IPI n’ont pas embrayé. Par contre, 17 conférences sont organisées sur 4 jours qui attireront certainement des visiteurs, professionnels ou non."