Namur: le responsable du "couac" à 500.000€ est parti

La piscine de Saint-Servais ferme à nouveau pour 10 à 12 mois pour cause d’infiltration.

Magali Veronesi
Namur: le responsable du "couac" à 500 000€ est parti
©Veronesi / Swijsen

La piscine de Saint-Servais ferme à nouveau pour 10 à 12 mois pour cause d’infiltration.La piscine de Saint-Servais avait déjà fermé un an pour travaux. Elle a rouvert depuis moins de six mois qu’elle ferme à nouveau pour 10 à 12 mois. Un couac dont la Ville se serait bien passée…

"Le bourgmestre a pris la décision de fermer la piscine de Saint-Servais dès ce samedi soir et ce jusqu’à nouvel ordre", annonçait ce vendredi la Ville. En cause : des problèmes d’infiltration depuis le bassin jusqu’aux locaux techniques, dégradant certains vestiaires. Mais surtout des fuites s’écoulant sur des installations électriques "hors de portée des bassins et sans incidence directe pour les usagers", précise la Ville.

"Le risque est minime d’un choc électrique dans des circonstances précises, mais on ne peut pas le prendre. On doit fermer et changer les goulottes à l’origine du problème et rouvrir quand la sécurité des usagers sera retrouvée", confirme l’échevin des bâtiments publics Tanguy Auspert.

Entre la rédaction du cahier de charges, l’adoption au conseil (fin février), l’appel d’offres, l’attribution du marché par le collège (fin mai), les congés du bâtiment et les travaux proprement dits (cet automne), la piscine de Saint-Servais ne rouvrira pas avant la fin de l’année.

Construction d’une nouvelle piscine

Coût supplémentaire estimé à la grosse louche à 500 000€ pour Saint-Servais. Plus 5 millions d’euros pour Salzinnes et 2,5 millions d’euros pour Jambes (à charge de la prochaine législature) car la Ville va veiller à refaire toutes les goulettes partout. Résultat : la rénovation de la piscine de Salzinnes devra attendre 2019 au lieu de 2018, les piscines ne pouvant pas être fermées en même temps.

Devant ces coûts énormes, n’aurait-il pas mieux valu construire une nouvelle piscine ? "Je ne pense pas", affirme Tanguy Auspert, citant 18 millions € pour la nouvelle piscine de Mons "auxquels il faudrait ajouter 1,5 millions d’euros pour la démolition de chacune des 3 anciennes piscines".

Quant à savoir qui est le responsable de cette erreur d’appréciation dans le cahier de charges. "Il s’agit de l’architecte qui a dressé le cahier de charges pour l’entrepreneur. Il ne travaille plus pour la Ville donc on ne peut pas lui demander de comptes."

Pour éviter tout nouveau couac, la Ville fera appel à une société extérieure pour dresser le nouveau cahier de charges.

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