A Bruxelles, le canal poursuit sa mue

Bruxelles est une ville en plein mouvement. Il suffit, pour s’en convaincre, de jeter un œil sur le Plan régional de développement durable élaboré par la Région de Bruxelles-Capitale.

Douze zones « stratégiques » y sont définies. Présentées lors du dernier Mipim cannois, elles concernent des endroits de vie particulièrement importants sur le plan du logement, de l’économie, de l’environnement et de la mobilité.

Citons-les pour bien situer le propos : Schaerbeek Formation, le site de l’Otan, la zone Josaphat, le Mediapark au boulevard Reyers, le quartier européen, le site de Delta qui accueille les hôpitaux du Chirec, les casernes d’Etterbeek et d’Ixelles qui doivent être transformées notamment en logements étudiants, les prisons de Forest et de Saint-Gilles, la gare du Midi, la gare de l’Ouest, Neo sur le plateau du Heysel et, last but not least, le site de Tour et Taxis en évolution constante.

Si celui-ci est sur le point de connaître une augmentation notable de son trafic avec l’arrivée prochaine des 2.600 fonctionnaires de la Communauté flamande dans le bâtiment Herman Teirlinck flambant neuf, il est loin de présenter son visage définitif puisque cela fait des années qu’une fois que des travaux prennent fin, d’autres démarrent.

A terme, Tour et Taxis offrira quelque 1.850 unités de logement, 150.000 m2 de bureaux, 37.000 m2 d’espaces publics, 37.000 m2 de commerces ainsi qu’un parc de 9 hectares.

L’aménagement d’une zone dont l’héritage industriel reste visible grâce, notamment, à son Entrepôt royal (sa rénovation date déjà de 2002 !) constitue un enjeu de taille pour Bruxelles. Cela peut (et doit) devenir l’une de ses plus belles vitrines à l’étranger.

Après des années de bégaiements, le public et le privé semblent enfin parler d’une même voix. Perspective.brussels, l’une des entités qui coordonnent l’ensemble des travaux du « plan canal » (qui va bien au-delà de Tour et Taxis), annonce que 66 millions d’euros sont sur la table pour les 5 années à venir, via les contrats de rénovation urbaine.

Une base solide qui permet de « voir venir » comme on a coutume de dire. Il reste huit ans de patience aux Bruxellois pour qu’ils puissent voir enfin les contours définitifs de leur nouveau canal, Tour et Taxis compris.