«Mamma mia 2» n’a pas la pêche du film initial
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Mamma mia ! : Here we go again (Ol Parker)
Les décors sont toujours inondés de soleil mais l’humour a disparu au profit d’un sentimental doux-amer. On est jeté immédiatement dans le bain et le va-et-vient incessant entre passé et présent pourrait en larguer plus d’un. Il est préférable de voir ou revoir Mamma mia 1 pour ne pas se sentir largué dès le début du film. Plus encore que dans le numéro 1, l’histoire sert de prétexte pour enchaîner les tubes d’ABBA. Chaque chorégraphie est un numéro visuel endiablé mais ça manque de fluidité. Certaines scènes sont même des alibis grossiers. Et le casting star est sous-exploité. Mamma mia 2 est un film d’été qui n’a pas la pêche initiale mais se laisse regarder en fredonnant du ABBA.
Sweet country (Warwick Thornton)
Avec une intensité folle, le réalisateur australien aborigène se plonge dans l’histoire de son pays, mais trouve également une résonance aussi universelle qu’actuelle. Les images sont parfois dures, mais la photographie lumineuse donne à l’ensemble des allures de conte essentiel. Comme si la beauté des paysages servait à capter encore mieux l’effroi, la brutalité et le mal. Et à parler du racisme, ce mécanisme qui ne semble pas avoir changé à travers le temps. Saisissant.
Cela aurait pu être un exercice de style que ce premier film, mais il s’agit d’un thriller – danois – particulièrement haletant et retors, vécu selon un drôle de contrat passé avec le spectateur : pour se raconter complètement l’histoire, celui-ci n’a que le son et son imagination. Et un acteur, quand même, juste hallucinant. Fort !
Hotel Transylvania 3 (Genndy Tartakovsky)
Toujours réalisé par Genndy Tartakovsky, le film repose sur une intrigue plutôt mince, mais on retrouve avec plaisir les personnages de la saga, leurs expressions typées et exagérées, ainsi que leurs gags simples mais comiques.
Bercé par un classicisme très anglais, même si la réalisatrice est espagnole, The Bookshop parvient à raconter l’histoire de cette héroïne moderne de façon classique mais sans tomber dans les clichés. On s’attache très vite à la touchante Florence. Une histoire empreinte d’une nostalgie et d’une furieuse envie de modernité. Entre la campagne anglaise et le monde.
L’ensemble est très théâtral, contemplatif, avec un côté presque hypnotique, bercé par la musique de Nils Frahm. Plutôt qu’un film, Manifesto est une proposition artistique au sens large. Perturbant, mais servi par une Cate Blanchett magistrale, passant d’un personnage à l’autre avec une facilité déconcertante.
Ant-Man and the wasp (Peyton Reed)
Le véritable attrait de ce vingtième film Marvel est de mettre, enfin, en avant un personnage de super-héros au féminin. Une comédie familiale bien faite et agréable à suivre qui offre à la boîte à idées un peu d’humour et de légèreté bienvenus.
Paul Sanchez est revenu ! (Patricia Mazuy)
Etrange film hybride qui nous balade d’un genre à l’autre. Faut-il rire ? Faut-il s’inquiéter ? Patricia Mazuy joue sur plusieurs tableaux. Mais elle flirte aussi avec le drame policier, y ajoute une pointe de surréalisme. Du coup, le scénario, surligné par la musique de John Cale, devient agaçant.
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