Vainqueur de la Flèche Wallonne, Julian Alaphilippe est mûr pour le doublé

Les éléments avaient pourtant choisi d’alimenter les éoliennes, ces montagnes du Condroz, et cette incertitude météorologique déchaîna les passionnés de l’anticipation. Du vent importé du littoral, des bourrasques très bretonnes, du climat improvisé. Pouvait-on enfin déchirer le papier carbone de cette Flèche wallonne, version Mur de Huy ? Pouvait-on, enfin, imaginer une version plus surprenante d’une semi-classique trop prévisible, calée dans ses lacets immondes, essoufflant le cœur et l’esprit dans le moment décisif, celui où l’athlète dépasse l’homme ?

Eh bien non ! Car le cyclisme de ce printemps, et aussi de la fin de l’hiver, s’est hissé à un tel niveau que le Mur, de Huy ou d’ailleurs, que ces embuscades dénichées partout par les organisateurs, que ces pièges offusqués pour les dérailleurs n’ont toléré aucune improvisation, aucun calcul et, finalement, aucune stratégie. La course telle que plus personne ne l’imaginait.