Monza, théâtre d'un jeu de dominos dès jeudi dans le mercato?
Stroll prêt à lancer le jeu de baquets musicaux.
- Publié le 27-08-2018 à 18h04
- Mis à jour le 28-08-2018 à 11h13
Stroll prêt à lancer le jeu de baquets musicaux. Le week-end dernier à Francorchamps, c’était la valse des rumeurs. On a entendu tout et son contraire. Pour la fin de saison et pour 2019. Difficile de faire le tri dans un paddock devenu l’endroit où il y a le plus de menteurs et de lobbyistes au mètre carré. Mais une chose est certaine : le marché est en pleine ébullition.
À l’origine de toute cette excitation et ces mouvements, anticipés ou pas, le rachat de Force India par le milliardaire Lawrence Stroll qui en a marre de voir son fiston écumer les fonds de peloton et veut donc lui offrir un plus beau jouet. C’est ainsi qu’est née fin de semaine dernière l’écurie Racing Point Force India. Tout n’est pas encore réglé car il y aurait un conflit entre le papa de Nikita Mazepin, un autre milliardaire russe actionnaire de Force India ayant investi chez FI dans le but de promouvoir un jour son gamin.
"La F1 est en pleine dérive. Les fils de milliardaires ont aujourd’hui plus de pouvoir et d’influence que certains constructeurs pour placer leurs pilotes arrivant en F1 au mérite", nous a confié un manager. "Voir Stroll évincer Ocon est une ineptie. Il y a de plus en plus de place pour l’argent et de moins en moins pour le talent."
Certains vous diront que cela a toujours été comme cela. Mais aujourd’hui c’est devenu pire. Avec la perte de Martini et du banquier Stroll, Williams pourrait pour survivre vendre son âme aux Russes, les Mazepin, Markelov et bientôt le petit frère Petrov tous bien moins doués que Daniil Kvyat.
Pourtant très bon, Sergio Pérez va garder sa place grâce aux 15 millions de son mécène mexicain Carlos Slim, tandis que Marcus Ericsson est titulaire chez Sauber depuis des années grâce à l’investissement de Longbows, l’un des actionnaires suédois du team.
Annoncé déjà pour Spa, mais reporté pour diverses raisons (la signature surprise de Ricciardo chez Renault mais surtout les difficultés du rachat de Force India), le jeu de baquets musicaux pourrait débuter dès Monza cette fin de semaine. Si le Canadien Stroll change de crèmerie, ce sera au détriment d’Esteban Ocon, Sergio Pérez prétendant avoir déjà un contrat signé pour 2019.
Et le problème est que le Français ne peut même pas prendre sa place chez Williams, un contrat accordant automatiquement le baquet vacant au réserviste Robert Kubica absent de la F1 depuis 8 ans. Il ne resterait dès lors plus que la solution McLaren où il a déjà moulé un baquet mais aurait quelques difficultés à plier son mètre nonante.
Du coup, Stoffel Vandoorne, son manager italien Alessandro Alunni Bravi et même le directeur sportif Gil de Ferran ont tous les trois juré ce week-end que le Belge ne se ferait pas débarquer avant la fin de l’année. Ce qui n’empêche pas les bruits de couloirs de continuer à se répandre. Vous voulez qu’on vous donne la dernière rumeur colportée par le célèbre journaliste sud-africain de Belgique Dieter Rencken sur son site racefans.net ? Esteban Ocon irait tout de même chez McLaren à partir de Singapour et Frédéric Vasseur aurait réussi à convaincre le bailleur de fonds Finn Rausing de remplacer Marcus Ericsson (qui a justement marqué un point dimanche et n’est pas ridicule aux côtés de Charles Leclerc) par notre compatriote, son ancien champion de GP2. Honnêtement très difficile à croire. Ce serait trop beau.
Le Suédois paraît indéboulonnable et quand bien même ce serait le cas, on verrait alors plutôt le Français trouver refuge chez les Suisses. On a en tous cas vu ses managers s’isoler dans le bureau de Vasseur samedi matin. De quoi ont-ils discuté ? On est impatient d’être à Monza pour connaître la suite de cette véritable saga. Et voir si les dominos vont commencer à tomber...