Felice Mazzù après le match nul de Charleroi à Waasland-Beveren: «Je vais me prénommer Michel et vous laisser l’analyse»

Les Zèbres avaient beau rester sur un bilan plus que satisfaisant de 4 sur 6 depuis la fin du mercato, les douze points perdus (dont neuf à domicile !) en juillet/août les contraignaient pratiquement (et ce sera encore le cas durant quelques semaines) à s’imposer au Freethiel, histoire de ne pas devoir courir éternellement derrière le wagon des candidats aux Playoffs 1.

Mais les hommes de Mazzù ne sont pas parvenus à le faire, démontrant que le Sporting de ce mois de septembre, fût-il différent à bien des égards de celui des semaines précédentes, avait encore besoin de temps pour se muer en une machine à gagner.

C’est que le mercato a certes amené davantage de concurrence dans le groupe, mais cela a été fait tardivement, Mazzù ne pouvant intégrer ses nouvelles recrues qu’au fur et à mesure des semaines.

Ainsi, ce samedi, c’est un nouvel arrivant de fin de mercato qui fêtait sa première titularisation. À la peine en ce début de saison hormis une prestation plutôt honorable lors de la venue de Mouscron au Mambourg, Jérémy Perbet était en effet envoyé sur le banc au profit du jeune mais puissant Victor Osimhen, prêté par Wolfsburg. D’emblée, le grand (1m85) Nigérian se mettait en évidence.

D’abord en reprenant, certes de manière trop peu puissante, un coup de coin de Bruno, mais surtout quelques minutes plus tard, lorsqu’il ouvrait le score d’un geste spectaculaire, envoyant une talonnade (tentée suite à un contrôle… raté) au fond des filets du pauvre Davy Roef (19e).

Cette réalisation avait le don d’enflammer une rencontre jusque-là plutôt lente, mais ni Niane, dont la frappe heurtait la transversale, ni Benavente, au terme d’un petit slalom dont seul le Péruvien a le secret, ne parvenait à faire la différence. Et comme souvent dans pareil cas, cela allait se payer cash, les Carolos connaissant un retour des vestiaires cauchemardesque. En deux minutes, les hommes de Mazzù perdaient en effet Ilaimaharitra, logiquement exclu pour une semelle sur Boljevic, et encaissaient le but égalisateur dans la foulée, Dessoleil repoussant un coup franc waaslandien dans les pieds d’Ampomah, qui envoyait le cuir dans la lucarne de Penneteau (51e).

« Mes gars ont fait un match courageux »

La physionomie de la rencontre changeait forcément du tout au tout, les troupes de Yannick Ferrera prenant le jeu à leur compte pendant que les Carolos, eux, tâchaient de se montrer dangereux en reconversion et/ou sur phases arrêtées.

C’est d’ailleurs au terme d’une superbe contre-attaque que Niane, idéalement servi par Benavente, était proche de remettre les siens aux commandes, mais le Malien manquait d’adresse dans son dernier geste. Malgré une opposition plutôt faiblarde, les Zèbres, après l’exclusion de Perbet pour un stupide geste de frustration alors qu’il était monté lors des arrêts de jeu, ont dès lors dû se résoudre à abandonner deux nouvelles précieuses unités au Freethiel, à une semaine de la réception de Lokeren, un match lors duquel ils n’auront – déjà – plus droit à l’erreur.

Avant de se projeter vers cette rencontre, Felice Mazzù, qui se refusait à commenter l’arbitrage en disant prendre exemple sur… Preud’homme, revenait sur sa soirée difficile : « Je vais me prénommer Michel et vous laisser l’analyse car je n’ai pas d’avis. On avait le match bien en main et le fait de mener au score était mérité car on a fait une première mi-temps assez cohérente à tous les niveaux. Dommage de ne pas avoir mis ce deuxième but avant le repos. Mes gars ont fait un match courageux, à dix puis à neuf. Ce point pris en infériorité numérique est donc amplement mérité. »