Légionellose : comment se contracte cette infection pulmonaire qui a déjà tué 2 personnes en Flandre ?
Ce mercredi, on apprenait de l’agence flamande pour la Santé (Agentschap Zorg en Gezondheid) qu'une deuxième personne, un homme de 70 ans, était décédée des suites d'une légionellose dans la région d'Evergem près de Gand. Une première personne, un homme de 50 ans, également habitant d'Evergem était décédée lundi soir.
- Publié le 16-05-2019 à 15h18
- Mis à jour le 16-05-2019 à 15h20
Ce mercredi, on apprenait de l’agence flamande pour la Santé (Agentschap Zorg en Gezondheid) qu'une deuxième personne, un homme de 70 ans, était décédée des suites d'une légionellose dans la région d'Evergem près de Gand. Une première personne, un homme de 50 ans, également habitant d'Evergem était décédée lundi soir. Ces derniers jours, 17 personnes au total, dont plusieurs résidant ou travaillant à Evergem, en Flandre orientale, avaient été admises à l'hôpital à la suite d'une contamination aux légionelles. Sur les 14 personnes hospitalisées à l'AZ Sint-Lucas, l'une se trouve encore dans un état critique. Cinq ont pu rentrer chez elles. Une personne hospitalisée à l'hôpital universitaire de Gand est également dans un état critique.
La source n'a pas encore pu être identifiée précisément.
Dans les eaux tièdes
Cette infection pulmonaire n'est pas contagieuse. Les bactéries responsables de la légionellose vivent dans les eaux tièdes dans les environnements naturels (lacs, rivières, sources d’eau chaude…) ou artificiels (circuits d’eau chaude sanitaires, tours aéroréfrigérantes, installations de traitement des eaux usées…). Et c'est en respirant dans un tel environnement que l'être humain va être amené à se contaminer, en inhalant des micro-gouttelettes d’eau contaminée aérosolisées. La légionellose ne se transmet pas d'une personne à l'autre et elle ne s'attrape pas en manipulant ou en buvant de l'eau contaminée.
Le risque de contracter la maladie dépend de la quantité de légionelle dans l'eau, la virulence de la souche et de la santé de la personne.
Deux formes, l'une bénigne, l'autre mortelle
Il existe deux formes de légionellose : l'une ressemble à la grippe, elle n'est pas mortelle et la guérison arrive en quelques jours. L'autre, appelée "maladie du légionnaire" est bien plus grave : les légionelles vont se multiplier dans les alvéoles conduisant à une infection des poumons et des fortes difficultés respiratoires. Les contaminés vont développer les symptômes deux à dix jours après la contamination, d'après Axa Prévention : fatigue, fièvre modérée, douleurs musculaires, maux de tête, toux sèche puis grasse. Des troubles digestifs peuvent également être observés (diarrhées, nausées et vomissements) ainsi que des troubles neurologiques (confusion, désorientation, hallucinations, voire coma).
Dans les collectivités, la présence de légionelle peut être favorisée par exemple par une température d'eau chaude inférieure à 60° ou encore la vétusté des circuits.
La légionellose doit son nom à une épidémie survenue en 1976 lors du 58ème congrès de l'American Legion à Philadelphie où 182 anciens combattants ont souffert de cette infection respiratoire. La bactérie s'était propagée par le système de climatisation de leur hôtel.