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In 1935 publiceerde Marie Gevers het verhaal 'Guldentop', het verhaal over de 'brigand' uit de Franse tijd die een geregelde bezoeker is van het kasteel Mussenburg.
Sinds zijn onthoofding op de Grote Markt van Antwerpen op 30 oktober 1799 doolt de geest van Cornelius Guldentops rond in de omgeving van het kasteel Mussenburg. Hier werd hij in 1799 door de gendarmen aangehouden, na een schot in zijn been. Zijn gestolen bezittingen zou hij verborgen hebben op het domein Mussenburg. Het onthoofde spook is nu op zoek naar zijn verborgen schat.
Bron : Dr. R. VAN PASSEN, Geschiedenis van Edegem, 1974 Edegem, p. 215. | |
Archives & Musée de la littérature asbl
Centre de recherche et de documentation littéraires et théâtrales de la Communauté française de Belgique
Qui est Guldentop ?
Il ne faut jamais effrayer le vol du rêve avec le revolver de la réalité.
Que faire de la vie, si tous les Guldentop de lenfance nous manquent ?
Marie Gevers, Guldentop, Labor, « Espace Nord », p. 100
« Guldentop », mot quon pourrait traduire en français par « Tête dor », était un bandit de grand chemin, un séducteur, un espiègle.
Il fut décapité sous le régime français, à la fin du XVIIIe siècle. La légende dit quayant perdu la tête et donc la mémoire, il cherche sans relâche le lieu où il a caché son trésor.
Le dossier de son arrestation, dont il existe une copie aux AML, y révèle notamment que la blessure à la jambe de Guldentop sétait aggravée jusquà la gangrène et quil fallait, pour que lexécution soit conforme aux règles, absolument trouver une chemise
rouge !
Cest un fantôme unique en son genre. Il vécut longtemps dans la région dAnvers, précisément à Missembourg, propriété où Marie Gevers passa son enfance, grandit et éleva ses enfants, notamment Paul Willems.
Dans les récits quelle nous a laissés, Guldentop apparaît tantôt sous les traits dun maraudeur, tantôt sous ceux dun beau jeune homme blond, tantôt sous ceux dun pendu, parfois sous la forme dune branche qui cogne contre la vitre.
Les activités du fantôme ne sont jamais prévisibles, il samuse à retourner les chambres, à nouer les queues des vaches, à effrayer les forts à bras. Cest un courant dair poli envers les dames. Il les salue lorsquil les croise.
En 1922, Marie Gevers, alors âgée de 39 ans, publie dans Ceux qui reviennent dix récits où se dessine la silhouette de Guldentop. Augmentés de cinq autres, ils paraîtront en revue, puis en volume dans la célèbre collection Durendal en 1935.
Mais les pages trop souvent fermées dun livre ne pouvaient retenir longtemps un Guldentop.
Depuis quelque temps, il sest mis à hanter les murs et les rayons des AML. Sa curiosité et son goût des trouvailles nont pas disparu avec lâge. En dilettante, il parcourt les dossiers profondément enfouis ou les plus surprenants ; parfois sempare dun texte avant même que les archivistes naient eu le temps de bien lexaminer, et le fait resurgir de façon toujours imprévue.
Nous ne résistons pas au plaisir de vous montrer la photographie que Paul Willems a prise du fantôme lorsque Guldentop hantait encore Missembourg. Ceux qui lont croisé en nos murs disent quil na pas changé
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