Elskamp (1862-1931) Et Puis, voici...Bloemlezingen door Gilbert Vanhove
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Hoofdpunten blog Maxelskamp
  • vertaling van drie strofen uit j'ai triste d'une ville en bois
  • nog twee vertalingen uit de bundel dominical
  • vertaling uit de bundel dominical
  • In memoriam vader Louis Jean Francois Elskamp
  • Het weerzien met zijn zuster Marie op het Kielkerkhof.
  • Nog meer vrouwen.
  • Salomé: femme fatale
  • Gabrielle: latrelatie met een Engel.
  • Maya, de Illusie
  • Het liefje met de ongerepte naam: Sahèle
  • Slotgedicht van La Rue Saint-Paul
  • De Sint-Paulusstraat
  • Het Epicentrum van Elskamp: de Calvarieberg van de Sint-Pauluskerk
  • Zijn zus Marie: zelfmoord op een zondag in de lente van het jaar 1903
  • Moeder Claire Suzanne Adolphine Cousin uit Ecaussinnes
  • Préface van La Chanson de la Rue Saint-Paul
  • Bij de Magdalenas op de Calvarieberg van de Sint-Pauluskerk.
  • Le pauvre sacristain wordt boeddhist
  • Mythologische vrouwen: Aurora en Atalante.
  • Dwaallicht in Antwerpen
  • Max Elskamp (1862-1931): elixir d'Anvers
    Inhoud blog
  • Francis Jammes bezoekt Max Elskamp in april 1900
  • emblematisch gedicht uit de bundel dominical
  • les trains vont vite .... de treinen van Max Elskamp
  • spam littéraire flamand
  • Mistroostige Verrukkingen: chez les marchands d'Asie
  • Levensblijde oorlogsbrieven uit Bergen op Zoom
  • Engelse vertalingen van Max Elskamp uit 1911
  • Biografie deel 2: 1916-1931
  • Biografie deel 1: 1862 tot 1916
  • Biografie Elskamp: woord vooraf en voetnoten
  • Eugeen Van Mieghem en Max Elskamp: subliem maritiem.
  • De laatste komma in het werk van Elskamp
  • Over de kleur van de melk in het werk van Max Elskamp
  • Synesthesie bij ELskamp, Guido Gezelle en Charles Baudelaire
  • Quant à ses vers: Nul ne les lit!
  • Elskamp als oorlogsvluchteling in Bergen Op Zoom
    Elskamp: bloemlezing met kanttekeningen door Gilbert Vanhove
    Thema's en columns rond het leven en werk van Max Elskamp door Gilbert Vanhove
    11-11-2011
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    Max Elskamp (1862-1931)
    en Eugeen Van Mieghem (1875-1930):
    subliem maritiem.
      
     
    (houtsnede van Max Elskamp voor de bundel "chansons d'amures" (1923). De houtsnede werd echter al in 1914 gepubliceerd door Em.Van Heurck in  "L' oeuvre des folkloristes Anversois")

    Il était une fois
    Après ces villes et ces toits,
    Et près du ciel et des étoiles,
    De l’eau, du vent et puis des voiles
    Il était une fois :
    La mer.
    « Chansons d’amures » (1923) Liminaire.


    De Nederlandse vertaling van “Le Calvaire” en “La Rue Saint-Paul”, die U in het eerste deel van deze blog kunt lezen, werd  in 2007 reeds gepubliceerd in een tweetalige editie door vzw Eugeen Van Mieghem.  Dit boek bevat tevens twaalf zwart krijt tekeningen van Eugeen Van Mieghem uit de periode 1900-1914. De uitgebreide commentaren erbij van Erwin Joos geven een spiegeling van het artistieke en culturele leven in Antwerpen in die periode.

    De dichter Max Elskamp en de schilder Eugeen Van Mieghem behoorden niet tot dezelfde stand maar hun levens raakten elkaar in dezelfde tijd en stad. Ze woonden ook enige tijd in hetzelfde huis Sint-Paulusstraat 30:  Max Elskamp de eerste acht jaren van zijn leven (1862-1870), Eugeen Van Mieghem de laatste acht jaren (1922-1930). De stichting Eugeen Van Mieghem bracht beide kunstenaars nu ook in één boek bijeen.

    Eugeen Van Mieghem toont in zijn werk dezelfde schepen  en havendokken die ook Elskamp fascineerden. En beiden vereeuwigden in hun werk hun innige liefde voor de mensen met wie ze intiem samenleefden.  Max Elskamp selecteerde hiervoor de meest precieuze papiersoorten als Featherweight, Japans Shirinugui of Hollandse Van Gelder. Eugeen Van Mieghem gebruikte wegwerppapier en tekende op de achterkant van gebruikte haventelegrammen. Maar hun beider werk wordt gekoesterd in de schatkamers van vele musea.  ( www.vanmieghemmuseum.com ).  Maar artistiek werk wordt niet gemaakt om opgeborgen te worden in schatkamers, maar om gelezen en bekeken te worden. 

    Max Elskamp heeft, als geen ander in Vlaanderen,  het leven op de Schelde beschreven met talent, liefde, precisie en maritieme kennis.

    (Volgens dr. Vic Nachtergaele bevat het “Fonds Max Elskamp” van de  Koninklijke Bibliotheek een onuitgegeven cahier met als titel : “Folklore maritime flamand.” (DBNL, 2011)


    Zeven Maritieme Gedichten van Elskamp
     
    - "Etoile de la Mer" II en III  uit  "Salutations dont d'angèliques"(1893) 

    - "Pour l'oreille III" uit "En symbole vers l'apostolat"(1895)

    - "Paysage" uit "Enluminures"(1898).

    - "L' Aller": Het vertrek van een IJslandvaarder vanop de Antwerpse kade. (“Chansons D’Amures”, 1923)

    - "Dimanche Anglais" : Een brik zeilt op het Kanaal voor de rede van Dungeness op een zondag. ( “Aegri Somnia”, 1924)

    - "Anabase" : Het vertrek in de maneschijn van een Stoomboot naar China.  (“Les Délectations Moroses”, 1923)


    « Salutations dont d’angéliques » (1893)
    Etoile de la Mer
    II

    Et de vaisseaux, et de vaisseaux,
    Et de voiles, et tant de voiles,
    Mes pauvres yeux allez en eaux,
    Il en est plus qu’il n’est d’étoiles ;

    Et cependant je sais, j’en sais
    Tant d’étoiles et que j’ai vues
    Au-dessus des toits de mes rues,
    Et que j’ai sues et que je sais ;

    Mais des vaisseaux, il en est plus,
    Et j’en sais tant qui sont partis –
    Mais c’est mon testament ici,
    Que de vaisseaux il en est plus ;

    Et des vaisseaux vois les beaux
    Sur la mer, en robes de femmes,
    Allés suivant les oriflammes
    Au bout du ciel sombré dans l’eau,

    Et de vaisseaux tant sur les eaux
    La mer semble un pays en toile,
    Mes pauvres yeux allez en eaux,
    Il en est plus qu’il n’est d’étoiles.

    III
    Car voici vos petits noms d’ailes,
    Les tartanes, les balancelles,

    Voici trop petits vos noms d’eau
    Comme s’appellent les oiseaux,

    D’alors que bal de mer s’apprête
    Pour vos grandes sœurs les goélettes

    Et leurs cousines un peu feues
    Les frégates à guidons bleus.

    Or, ce sont lors aussi vos voiles
    Les felouques en mal de toile,

    Les grands trois-mâts vous l’ont  volé
    Le vent, les grand trois-mâts carrés ;

    Puis, balourds mais aussi bons bougres,
    Encor voici parler les lougres,

    Affirmant qu’ils viennent de Perse
    Aux douaniers, par la traverse ;

    Mais c’est mensonge et les semaques
    Complices l’avoûront à Pâques,

    Ou la Trinité, mais très loin
    Aux bons baleiniers de Baffin ;

    Or, vous, peuple mien d’âme et d’ailes,
    Ne mentez, allez vos chemins,

    Les tartanes, les balancelles,
    Avec vos tout petits noms d’ailes.

    « En Symbole vers L’ Apostolat » (1895)
    Pour l’oreille
    III
    Puis, toujours et plus près encor
    De la mer qui s’est faite en or,
     
    Après les maisons les prairies
    Et les derniers arbres en vie,

    Voici, par leurs noms de baptême,
    Au bout des fleuves qui les aiment,

    Les plus douces nefs de mon port
    Toutes en chœur et bord à bord.

    Or, en leur fête, et pour l’ouïe,
    Je vous salue, Anne-Marie,

    Qui semblez porter des enfants
    Dans vos voiles toujours en blanc,

    Et ce m’est joie comme un cantique
    D’enfin vous revoir l’Angélique,

    A mâts nus de pomme à la bande
    Et pourtant revenue d’Islande.

    Mais lors, ainsi que Gabrielle,
    Chantez haut vos voiles nouvelles

    Et ne pleurez plus, Madeleine,
    Vos filets perdus à la traîne,

    Puisqu’à tous il est pardonné,
    Même au vent, les baisers donnés,

    Pour qu’en joie autant qu’en caresses,
    Ce soient tous les flots en liesse

    Dans le concert où se complait
    Haute la mer à chanter Mai.

    « Enluminures » (1898)
    Paysages
    VI
    Puis la mer monte
    Puis la mer monte
    Et vaisseaux, nefs, barques, bateaux ;
    Ohè ! ho !
    Aux mats les voiles, les drapeaux ;
    Car la mer monte ;

    Et bonne race
    Houlques, otters, botters, pinasses,
    Ohè ! ho !
    Le pilote a mis son chapeau,
    Passez la passe.

    Puis la mer monte,
    Et les femmes à leurs fuseaux,
    Ohè ! ho !
    Les maris reviendront tantôt,
    Feu ! les fourneaux ;

    Mais la mer monte,
    Et chalands au quai, bricks à l’eau,
    Ohè ! ho !
    Toutes les lumières en haut,
    Car la nuit tombe.
     
    L'Aller
    (uit de bundel "Chansons D'Amures", 1923)
     
    Et maintenant voici qu’ils partent,
    Et le fleuve là-bas tournant,
     
    Bas-bord amure, en l’air qui arde,
    Soleil étant, malgré le vent,
     
    Avec leurs mains à tous levées,
    Et qui s’agitent dans l’adieu,
     
    Et voiles, en brise montée,
    Se disant blanches sous les cieux.
     
    Et maintenant voici qu’ils vont
    Partances aux mâts descendues,
     
    Et sonde aussi de peur des bancs
    De sable blanc qui ne sont vus
     
    Que quand est basse la marée
    Et les flots eux, plus loin allés ;
     
    Et que c’est brise en l’air qui chante
    Et puis les voiles, et encor
     
    Les focs aussi, et dans leur for
    Vergues, agrès qui se tourmentent.
     
    Et puis voici qu’on les voit moins
    Peu à peu, parce qu’ils s’éloignent,
     
    Derrière dunes qui sont au loin ;
    Et puis les voici qui se oignent
     
    A l’horizon de brumes bleues,
    Et qu’il n’est plus que haut des mâts
     
    Avec leurs drapeaux que les yeux
    Voient au loin se dire là-bas.
     
    Or port alors où sonne l’heure
    A carillons sur des airs gais,
     
    Les femmes sont là, et qui pleurent,
    Dans le vent lui, qui est monté ;
     
    Ils sont partis eux, les pêcheurs
    De cabillauds et de morues,
     
    Ils sont partis dans la douleur
    De leurs femmes de crainte émues,
     
    Car Dieu sait quand ils reviendront,
    Après des jours et dits en long,
     
    Avec leurs barques et chargées
    De plies, de morues, de saumons,
     
    Et celles qui les ont aimés
    S’en retournent vers leur maison. 
    ("Chansons d’Amures" (1923), La Seconde, II, L’Aller)
     


    Dimanche Anglais
    (uit de bundel : "Aegri Somnia", 1924)
     
    Il fait dimanche
    Il fait dimanche
    Sur le canal bleu de la Manche,
    Et vent levé
    Soufflant grand-frais,
     
    Un brick anglais
    Court au plus près,
    Bâbord amures, voiles blanches,
    Dans le dimanche
    Dimanche anglais.
     
    Or soleil clair
    Et choses nettes,
    Côtes qu’on voit montées dans l’air,
    Et sur l’eau verte
    Dire la terre,
     
    Falaises, plus loin
    Qui s’achèvent
    Dans du gris-bleu, comme en les rêves
    Faits après vin
    Bu sur le tard,
     
    Lors nuées blanches
    Et qui s’affaissent,
    On dirait d’anges pris d’ivresse,
    A Dungeness
    Autour du phare.
    ("Aegri Somnia" (1924), Navigations, IV, Dimanche Anglais)
     

    Anabase
    (uit de bundel : "Délectations Moroses", 1923)
     
    Et maintenant ici
    C’est un fleuve en la brume,
    Et un vapeur aussi
    Au bord du quai qui fume,
     
    Sa partance  hissée
    Et dite en bleu et blanc,
    Dans le ciel vent levé
    Qui mord comme des dents,
     
    Et dans leurs longs manteaux
    Comme des draperies,
    C’est eux des pays chauds,
    Eux les marchands d’Asie,
     
    Qui attendent l’instant
    Du départ, le front nu,
    Avec leur tresse au vent,
    Ainsi qu’ils sont venus.
     
    Mais maintenant voici
    Et qu’amarres larguées,
    Dans l’air gris et glacé
    La sirène a vrombi,
     
    Et qu’avec un bruit sourd,
    L’hélice a commencé
    A battre les flots lourds
    Et s’éloignant du quai,
     
    Que le vapeur bondit
    Et dans la nuit s’élance,
    Descendue la partance
    Et les feux de bords luis.
     
    Or lune dans le ciel
    En la fumée qui monte,
    Qui lui fait noires ailes
    Sur la mer qu’elle affronte,
     
    Et les flots haut qui crient
    Sous la proue qui les taille,
    Comme couteau rougi
    Entré dans les entrailles.
     
    Ce sont eux , ceux d’Asie,
    Sur le pont et qui songent,
    En leurs robes sans plis
    Sur leur dos qui s’allongent,
     
    Aux gains et aux profits
    Qu’ils ont réalisés,
    Là-bas au port quitté
    Dont le phare au loin luit,
     
    Et le sourire aux dents,
    Et bourses d’or remplies,
    S’en vont vers leur pays
    Sous la lune en croissant.
    ("Les Délectations Moroses" (1923) , Chez les Marchands d’Asie, XI , Anabase )

     


     


    Tags:IJslandvaart, Dungeness, maritiem, haven,Schelde, Verhaeren,
    02-11-2011
    Klik hier om een link te hebben waarmee u dit artikel later terug kunt lezen.De laatste komma in het werk van Elskamp

    De laatste komma in het werk van Elskamp.

    Een Klacht zonder Klank:
    de laatste Elskamp.

    In 1924 en 1925 schreef Max Elskamp  “Effigies”, zijn laatste bundel. Het was de periode waarin hij afwisselend in een dwangbuis (in het sanatorium in Jette) en thuis verbleef. “Effigies” telt 74 bladzijden en heeft 17 tweeregelige gedichten. Elskamp had het manuscript aan drukker Buschmann bezorgd.  Die had er wenkbrauw fronsend een proefdruk van gemaakt. Elskamp had de verzen dan nagekeken maar toen Buschmann ze terugkreeg, waren ze er niet beter op geworden. De drukker retourneerde ongewijzigd de eerste proefdruk en de dichter merkte het verschil niet. Hier stopt het verhaal.

    In 1985 organiseerde librairie Simonson in Brussel een Elskamp-tentoonstelling met in de toonkasten  de onuitgegeven gebleven “Effigies”. Filologen, die zich soms necrologen voelden, bogen zich over het schrijfwerk en zo verschenen in 1989 alsnog de laatste verzen van Max Elskamp. Aan de publicatie, verlucht met houtsneden van Elskamp, is een nawoord toegevoegd door Marc Quaghebeur: “Une plainte sans Chanson: Le Dernier Elskamp”. (Een Klacht zonder klank: de laatste Elskamp).

    De laatste verzen in het werk van Elskamp “klinken” zo:

    VII
    Sur La Voie Médicale

    Voici ton médecin,
    Qui a l’air ridicule,

    Et qui, dans son levain,
    Te croit fou, qui recule

    Devant un projet noir,
    Comme sont aux nuits claires,

    Toits de maisons de soir,
    Quand c’est tuiles de chair,

    Se couvrant, en serment,
    Dans du sommeil en l’air,

    Mais rouge comme du sang,
    Qui se montre aux calvaires,

    Et tel qu’au Golgotha,
    Dans les jours que l’on a,

    En contingence humaine
    Et qui est souvent vaine,

    Mais qui lorsqu’on y croit,
    Vous donne la vraie foi,

    A des lois médicales
    Et dont se régalent

    Tous ceux qui sont chrétiens
    Et aussi médecins,  

    Het poëtisch werk van Elskamp eindigt hiermee op een twijfelende komma. Deze komma markeert ook het einde van zijn leven. 

    Max Elskamp wordt weliswaar pas zes jaren later, op 10 december 1931 om 7 uur klinisch dood verklaard in de ouderlijke woning Boulevard Leopold 138, waar ook zijn moeder, zijn zuster en zijn vader stierven, en wel allemaal in de maand april: een bizar toeval of een astrologisch te verklaren feit ? 

    In 1922, en op 5 april, de sterfdag van zijn zuster, had Max Elskamp hierover een brief geschreven aan Albert Mockel : 
    "Mon très cher et très aimé ami ....A l'heure où je t'écris et à cette date du 5 avril (mois où tous les miens sont morts) ma sœur est morte ... J'y ai pensé cette nuit, car je dors dans son ancienne chambre. Le 14 avril c'est ma mère qui m'a quitté, et mon père le 17. C'est curieux que ce mois nous ait porté malheur ainsi; j' ai cherché astrologiquement la cause, mais je ne l'ai trouvée. Un astrologue d'ici m' a prédit, sans rien savoir de ma famille, que mon tour viendrait en avril quand j'aurai 63 ans...."

    En de sterren logen niet over het levenseinde van de man die hen zo vaak in nachtelijke uren bestudeerd had. Op 63 jarige leeftijd, zes jaar voor zijn klinische dood, werd de levensdraad doorgeknipt: het poëtisch genie verliet het lichaam en het lichaam stopte het samenleven met andere schrijvers en kunstenaars. Zes volle jaren zullen lichaam en uitgedoofde geest als in een mausoleum bewaard en verzorgd worden op de Boulevard Leopold, door zijn vriendin Gabrielle, de knecht Victor, de ziekenverpleger en de geneesheer dr. Poiriers.

    “Unter der Pflege seines Dieners Victor, der während dreiunddreißig Jahren mit unvergleichlicher Aufopferung, die nicht hoch genug gerühmt werden kann, für ihn sorgte, und Dr. Poiriers, der ihm während langer Jahre täglich seine Hilfe und seinen Trost angedeihen ließ, lebte Max Elskamp in seinem Zimmer dahin.

    Mit Hilfe eines Krankenwärters setzte Victor ihn in einen Sessel vor einem kleinen Tisch. In der Schublade befanden sich Zigaretten, einige Menükarten und gleichgültige Gegenstände, denen er besonderes Interesse entgegenzubringen schien und die er sorgfältig in der Schublade verwahrte. Nacheinander nahm er sie zur Hand, ließ von ihnen ab und betrachtete mit erloschenem Blick einige Zeitungsausschnitte oder Bilder illustrierter Zeitschriften.

    Außer mir und dem Advokaten Henri Damien, der mit liebevollem Takt seine Pflicht als Vormund ausübte, empfing Max Elskamp niemanden mehr. " (Henry van de Velde: Die Geschichte Meines Lebens blz 508)

    Op zaterdag 12 december 1931 om 11 uur werd het stoffelijk overschot van Max Elskamp bijgezet in het familiegraf  Elskamp-Cousin op het Antwerps Kielkerkhof, “in strengen eenvoud” .  Uit het begrafenisbericht in “Het Vaderland” van 14/.12/1931 citeren wij : “Waren aanwezig o.a. Henry van de Velde, dr. Poiriers, Albert Mockel, Thomas Braun, Victor de Meyere, Arthur Cornette, Emmanuel de Bom. In de oude patriciërswoning, op den boulevard Leopold, herkenden de getrouwen de huiskamer, met aan de wanden de kostbaarste kunstwerken, Perzische prenten , Chinees beeldhouwwerk, prachtige Vlaamse houten beeldjes... De plechtigheid werd voltrokken zonder redevoeringen, maar onder diepe ontroering: het was een begrafenis, den dichter waardig, met ontstentenis van alles wat uiterlijk en louter decoratief is. “ 

    De bijzetting in het familiegraf, waarin zijn zuster rustte sinds 1903 en zijn vader sinds 1911, was voor Max Elskamp de vervulling van een ultieme wens,  die hij uitgesproken had in het “in memoriam aan zijn zuster Marie” in de bundel “La Chanson de la Rue Saint-Paul” (1922):

    Ma Sœur à présent qui dormez,
    Là-bas, à côté de mon père,

    Au long des jours qu'ont les années
    Dites de printemps ou d'hiver,

    Ma Sœur là-bas qui m'attendez,
    Dans la nuit noire de la terre,

    Pour être un jour à vos côtés
    Lorsque mon heure aura sonné,

    Ma Sœur Marie, Ma Sœur aimée,
    Vous aussi qui avez souffert,

    Ce sera nous lors comme avant
    Réunis, mais dans le sommeil,

    Et dans la paix que l'on attend
    Après sa vie sous le soleil.


    “Het Kiel” was sinds 1921 een kerkhof waar enkel bijzettingen plaatsvonden. In 1936 werd het volledig gesloten. Burgemeester Lode Craeybeckx gaf in 1949 opdracht om Elskamps graf op stadskosten, maar zonder plechtigheid, over te brengen naar het Schoonselhof  (perk Z1) waar het van stadswege het statuut kreeg van “eregraf”. De overbrenging had plaats in januari 1950. De begraving op  “Het Ereperk”  was gestuit op het verzet van  de Franstalige Brusselse erfgenamen, bij monde van ere-advokaat Henri Damien, omdat op “het Ereperk” de Antwerpse flaminganten begraven lagen. (bron: Anne-Mie Havermans; thesis 1999)

     


    03-10-2011
    Klik hier om een link te hebben waarmee u dit artikel later terug kunt lezen.Over de kleur van de melk in het werk van Max Elskamp

    Over de Kleur van de Melk en Ander Wit
    in het Werk van Max Elskamp.

    “Normale melk heeft eene matte, ’s winters licht witte en ’s zomers licht gele kleur. ” zo leert het melkerijhandboek uit 1901. Max Elskamp had als aandachtig waarnemer geen melkerijhandboek nodig om de nuances te zien in de kleur van de melk. Hij kende de koestallen rond de Antwerpse Koepoort, de buurt waar hij zijn kinderjaren doorbracht, en waar zijn ooms handel dreven in koloniale waren, en hij had gezien dat de kleur van de melk mee varieerde met het seizoen, de temperatuur, en met de wind.  

    Toen Elskamp later in zijn ouderlijke woning buiten de stadsvesten zijn dagen sleet (uren, dagen, maanden, jaren), zag hij daar in zijn verzamelkabinet dat het Chinees porcelein niet gewoon  wit was als melk,  maar "Blanc comme lait qu’on trait / D’automne après la pluie/ Suivant le vent qu’il fait/Dont la couleur varie." "Aegri Somnia", Choses, I Vases)  en  "Blanche est l’argile ainsi qu’un lait/Trait en été après la pluie." ("Les Délectations Moroses" Chez les marchands d'Asie, V, Le Vase).

    De kleur wit heeft voor Elskamp eigenschappen en kwalificaties die haar geschikt maken om bij te dragen in de beschrijving van naar eeuwigheid neigende dingen. In dit wit zijn er evenzoveel gradaties als er  Engelenkoren zijn in de Hemelse sferen. 
    1/ « Le blanc n’est rien/que toute la clarté qui dort, »  (Les Délectations Moroses/Chez les marchands d’Asie,VII L’or clair. )
    2/ "Quand tu verras le blanc/Sache qu’il est synthèse/De toutes les couleurs/Dans un sommeil ardent." (Les Joies Blondes, (1934) : Couleurs, V, Le Blanc)
    3/ "... c’est la fusion/De toutes les couleurs/Qui la fait d’onction/La lumière en son heure"
    ("Remembrances", Caelestes Aquae, III, Le Vase)

    Wit zijn : het Lam Gods, het gewaad van de Engelen, het lichaam van de geliefde, de gevels van de Sint-Paulusstraat, het porselein uit Fou-Kien.
    En zij zijn wit als : een hostie, sneeuw op de muren,  de pool, linnen op bed of als melk.

    Een enkele keer is er ook wit in aardse zaken zoals vrouwenrokken,  maar dan relativeert Elskamp "het witheidsgehalte" zoals in  "Les Nefs":  "Robes...Et dites de couleurs toutes/De jaune avérant l’or ardent,/De mauve confirmant le doute,/Et le blanc affirmant néant."  
    "En gekleurd in alle kleuren/Geel dat oogt als goud dat blinkt/Mauve brengt twijfel bij dat al/En het wit zegt niemendal". («Les Limbes», Les Songes, II, Les Nefs")

    Bloemlezing:
    Zeven keer wit in het werk van Max Elskamp.


    1/ Vases

    Ce sont des vases bleus,
    Ce sont des vases blancs,
    Qui incarnent les cieux
    Ou chantent le Néant,

    Les uns, blancs comme épeautre,
    Dits de virginité,
    Et comme azur, les autres,
    Qu’ont les jours clairs d’été.

    Ce sont des vases bleus,
    Ce sont des vases blancs,
    Qui luisent comme yeux
    Ou lune au firmament,

    Et que des roses peintes
    Sur leurs cols allongés,
    Comme robes de saintes
    Ornent de fleurs dorées,

    Et comme lait qu’on trait
    D’automne après la pluie,
    Suivant le vent qu’il fait
    Dont la couleur varie.

    Harmonie de leur galbe
    Qui chante leur beauté,
    Dite de candeur albe
    Ou d’ondes azurées,

    Anses comme des cous
    De cygnes, repliées
    A leur col qui se nouent
    En leur grâce courbée,

    C’est leur chair et d’ émail
    Et blanche comme lait,
    Claire comme un vitrail,
    Sous les soleils d’été.

    Or amours lors des choses,
    Vraies plus qu’amours humaines,
    C’est la Clarté sereine
    Montée dans l’heure rosé,

    Qui vient en va vers eux,
    Ainsi que fait la femme
    Dans l’ émoi qui le pâme
    Quand elle aime le mieux,

    En leur émail mirer
    Sa foi, comme en des yeux
    Et son baiser doré
    Leur donner radieux. 
     ("Aegri Somnia", Choses, I, Vases)


    2/ Le Vase

    C’est le jour qui meurt
    Sur un vase blanc
    De Fou-Khien,

    Tandis que c’est l’heure
    Qui sonne au cadran
    Et soir qui pleure

    A Hokodaté
    Sur la mer d’été
    Où naît le vent ;

    Et sur son divan
    Un mandarin rêve
    A la vie brève

    Qui n’est dans le temps
    Qu’ainsi qu’un instant
    Tôt qui s’achève.

    C’est un vase blanc
    Dont est l’ornement
    Virginité

    Et col allongé
    Blond comme lait trait
    Après la pluie

    Et qui dit en lui
    Couleurs endormies
    Le néant

    En son émail clair
    Et lors transparent
    Comme du verre

    C’est la nuit qui vient
    Sur un vase blanc
    De Fou-Khien,

    Pour mettre son ombre
    Dans une heure sombre
    En son levain,

    Mais le vase est vierge
    Comme sont les cierges
    Que Marie sait,

    Et le vase luit
    Alors dans la nuit
    Comme étoilé.
    ("Les Heures Jaunes", Hori-Mono ,  V , Le Vase)


    3/ âme (volledige tekst, mét de vertaling erbij,  in blog "maxelskamp"; eerste pagina)

    Est-ce toi ô mon âme
    En ma chair incarnée,
    Qui veux, comme une femme
    Autre robe, et t’orner

    D’ailes comme anges
    Qu’on voit sur les peintures
    Blanches comme des langes
    Ou neiges sur des murs,
    ("Remembrances" ,En Soi, V, Ame)


    4/  L'Ange (volledige tekst, mét de vertaling erbij,  in blog "maxelskamp"; op de pagina: "latrelatie met een engel")

    C’est l’ange Gabriel,
    Qui se dénomme tel,
    Que celle et que j’aime,
    Et d’une amour suprême,

    Et dans sa blanche robe
    Qui dit les paradis,
    Et dont elle s’enrobe
    Mon aimée, elle aussi.
     
    ....sa chair ............
    Blanche comme une hostie,
    Et qui me disait vie
    Comme communiée.
    ("Les Heures Jaunes", En soi, VII, L' Ange)


    5/ La Rue Saint-Paul (volledige tekst, mét de vertaling erbij,  in blog "maxelskamp": op de pagina: "De Sint-Paulusstraat.")
    I

    Cest ta rue Saint-Paul
    Celle où tu es né,
    Un matin de Mai,
    A la marée haute,

    C'est ta rue Saint-Paul
    Blanche comme un pole,
    ........................
    X
    Rue qui se reprend
    Blanche omme un lait
    Lavée dans le vent
    De tous ses péchés.
    ("La Chanson de la Rue Saint-Paul", "La Rue Saint-Paul")


    6/ Les îles

     
    Je vous ai aimée
    Fervent comme on prie,
    Iles au loin luies
    Que je n’ai pas touchées,
    ......
    Où se disaient terres
    Odorant l'encens
    Monté dans le vent
    et sous le ciel vert,

    Loin dans les rochers
    Et couché en long
    Ainsi qu' un lait blond,
    Clarté des étés,
    ("Les Délectations Moroses", Un soir d'été, ,IV, Les îles)


    7/ Aveux

    Marie, que je voyais jadis en robe blanche,
    Et Jésus dans vos bras et les pieds sur vos hanches,

    Dans des ciels d’or de foi, dont mon cœur prenait paix
    Dans l’absolue qui naît des claires certitudes,

    Où le monde et la vie m’étaient doux comme un lait
    Qu’on trait après la pluie dans le soir qui s’élude
    ("Les Heures Jaunes", En L’ombre,  Aveux)


    01-10-2011
    Klik hier om een link te hebben waarmee u dit artikel later terug kunt lezen.Synesthesie bij ELskamp, Guido Gezelle en Charles Baudelaire


    Synesthesie bij Max Elskamp, Guido Gezelle en Charles Baudelaire. 

    "Als de ziele luistert,
    spreekt het al een taal dat leeft". 
    Guido.Gezelle.
     

    Correspondances

    La Nature est un temple où de vivants piliers
    Laissent parfois sortir de confuses paroles;
    L'homme y passe à travers des forêts de symboles
    Qui l'observent avec des regards familiers.

    Comme de longs échos qui de loin se confondent
    Dans une ténébreuse et profonde unité,
    Vaste comme la nuit et comme la clarté,
    Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

     II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
    Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
    - Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

    Ayant l'expansion des choses infinies,
    Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens
    Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

     Charles Baudelaire
     

    Or choses lors qui trouvent verbes
    Pour dire leurs émois profonds,
    ("Aegri Somnia", Choses, VIII, Musiques)

    J’ai connu dans les choses
    Qu’une âme était en elles,
    Lointaine dans ses causes,
    Mais cependant réelle,

    Et qu’elles avaient vie
    A la nôtre pareille,
    Mais tue en l’infini
    D’un silencieux sommeil,
    ("Chansons Désabusées", De Soir, V)


    Vases

    Ce sont des vases bleus,
    Ce sont des vases blancs,
    Qui incarnent les cieux
    Ou chantent le Néant,

    Les uns, blancs comme épeautre,
    Dits de virginité,
    Et comme azur, les autres,
    Qu’ont les jours clairs d’été.

    Ce sont des vases bleus,
    Ce sont des vases blancs,
    Qui luisent comme yeux
    Ou lune au firmament,

    Et que des roses peintes
    Sur leurs cols allongés,
    Comme robes de saintes
    Ornent de fleurs dorées,

    Et comme lait qu’on trait
    D’automne après la pluie,
    Suivant le vent qu’il fait
    Dont la couleur varie.

    Harmonie de leur galbe
    Qui chante leur beauté,
    Dite de candeur albe
    Ou d’ondes azurées,

    Anses comme des cous
    De cygnes, repliées
    A leur col qui se nouent
    En leur grâce courbée,

    C’est leur chair et d’ émail
    Et blanche comme lait,
    Claire comme un vitrail,
    Sous les soleils d’été.

    Or amours lors des choses,
    Vraies plus qu’amours humaines,
    C’est la Clarté sereine
    Montée dans l’heure rosé,

    Qui vient en va vers eux,
    Ainsi que fait la femme
    Dans l’ émoi qui le pâme
    Quand elle aime le mieux,

    En leur émail mirer
    Sa foi, comme en des yeux
    Et son baiser doré
    Leur donner radieux.
     ("Aegri Somnia", Choses, I, Vases)


    Musiques

    Il est musique de roseaux
    Quand le soir, le vent les incline,

    Qui chantent lors ainsi qu’oiseaux,
    Dans l’air comme des sonatines,

    Et qui écoutent en robes vertes
    Avec leurs yeux ouverts en rond,

    Couchées aux berges, les rainettes,
    Dans l’ombre mauve où tout se fond.

    Nuit lors qui naît couvrant le monde,
    De son manteau noir étendu,

    Lune, elle après, et pleine et ronde,
    Qui met dans l’air de l’or à nu,

    Mais sommeil qui les tait les hommes,
    C’est les choses qui prennent vie,

    Dans les heures et qui embaument
    Paix faite toute d’harmonie.

    Or choses lors qui trouvent verbes
    Pour dire leurs émois profonds,

    Amour silent des fleurs, des herbes,
    Qui parle en le parfum qu’il sent,

    Lys, et de blancheurs qui dissertent,
    Iris mauves qui se détendent,

    Rosiers dans leurs ardeurs secrètes,
    Rêvant, eux aux fleurs qu’ils attendent ;

    Voix des choses qui est tacite,
    Comme de la musique écrite,

    Mais chante pourtant de son mieux
    Et que l’on écoute des yeux,

    C’est dans la nuit, musique verte,
    Qu’on entend ainsi qui concerte. 
    ("Aegri Somnia", Choses, VIII, Musiques)

     


    Tags:Guido Gezelle,synesthesie,Baudelaire,
    28-09-2011
    Klik hier om een link te hebben waarmee u dit artikel later terug kunt lezen.Quant à ses vers: Nul ne les lit!
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    Kanttekening bij de verspreiding en de beschikbaarheid van het werk van Max Elskamp in Vlaanderen, in heden en verleden. 

    De kleine oplages zouden ons kunnen doen besluiten dat Jean de Boschère gelijk had met zijn uitroep (in 1914): "Quant à ses vers: nul ne les lit!".  Maar was dat zo ?  Misschien kreeg Max Elskamp bij leven reeds de mythische roem die enkel weggelegd is voor de dode dichters?

    Hoe schijnbaar asociaal Max Elskamp zich ook voordeed (vooral in zijn eigen burgerlijk milieu), hij en zijn vrienden (en ze waren talrijk) beschikten over een fijnmazig  "sociaal artistiek netwerk",  een eigentijds "letterkundig face-book". Wie erop aangesloten was zorgde in zijn eigen, (steeds wijdere) kring, voor de verdere verspreiding van wat aan lafenis bekomen was aan de artistieke oerbron.

    Een voorbeeld daarvan in Oostende (de stad van Ensor: één van Elskamps vrienden en een even grote hater van de bourgeoisie):
    De uit Antwerpen afkomstige Horace van Offel was daar redacteur  geworden bij het dagblad  "Le Carillon".  Voor de periode 1900-1935 tekenden wij in Oostende het volgende op in verband met de bekendheid van het werk van Elskamp:   (met dank aan  GOD,  de Gescande Oostendse Dokumenten; eenzelfde oefening is te maken voor de andere Vlaamse steden) 
    1/ "L'Echo d'Ostende" van 24/1/1905 meldt dat de prijzen van een loterij, ingericht door de winkeliers van de Kapellestraat, in de winkelvitrines zijn uitgestald, waaronder een exemplaar van "La Louange de La Vie",  de bundeling van alle verzen uit Elskamps eerste periode. 
    2/  Het Oostendse blad "Le Carillon" meldt op  28/6/1922  dat het tijdschrift "La Nervie" uittreksels zal publiceren uit "Les Heures Jaunes",  de nieuwste bundel van Max Elskamp. (De bundel zal uiteindelijk pas in 1967 postuum een plaats krijgen in het verzameld werk.)
    3/  In 1923 verschijnt de bundel "Les sept Notre-Dame des plus beaux métiers" op slechts 156 exemplaren. Eén van de zeven gedichten,  "Notre Dame des Bateliers", wordt afgedrukt  in "L' Echo d'Ostende" ( 24/10/1923), en wordt, naar eigentijdse gewoonte, door de lezers uitgeknipt, in schriftjes gekleefd, overgeschreven, uit het hoofd geleerd.
     
    En in verband met "de kleine oplages", ziehier wat het levenslot is van een miniscuul bundeltje dat in 1895 op 150 exemplaren gedrukt werd bij Henry van de Velde op een handpers uit de 18e eeuw. Het juweeltje kreeg als titel mee  "Six Chansons de pauvre  homme pour célébrer la semaine de Flandre"(boekformaat in 12(17,8 x 13,5 cm), gekartonneerde voortitel; niet gepagineerd, 22 dubbelgeplooide bladzijden. , nummering in kleurpotlood; met 33 houtsneden van Elskamp; verzen tweeregelig, elk vers in 8 lettergrepen. Over het ontstaan van dit "drukwerkje" van dag tot dag: lees Christian Berg: "Dix-neuf lettres de Max Elskamp à propos des Six Chansons imprimées par Henry van de Velde.")  

    **  In 1895 (gelijktijdig met de publicatie van het bundeltje) worden de gedichten "mercredi" en "jeudi" afgedrukt in het tijdschrift "Le Coq Rouge" nr 4, augustus 1895)

    **  In 1898, (drie jaar na verschijnen van de originele editie),  werd "Six Chansons de Pauvre Homme..." door "Mercure de France" opgenomen in  "La Louange de la Vie", een handelseditie van 1000 exemplaren, waarin (bijna) al het vroegere werk van Elskamp gebundeld  werd.
    **  In 1919 stond het openingsgedicht "Un pauvre homme est entré chez moi ..." afgedrukt in de bloemlezing "Poètes d'Aujourd'hui" van Adolphe van Bever en Paul Léautaud. (Mercure de France).
    **  In 1933 kende  "Six Chansons de Pauvre Homme ...", in de editie van "La Louange de la Vie", minstens drie herdrukken. Exemplaren ervan zijn vandaag nog in de boekhandel te koop aan 3,90 euro. (via websites in Frankrijk).

    ** In 1954 brachten "Les évrivains réunis" (Lyon) een herdruk in een weliswaar zeer kleine oplage; met voorwoord van  Norge. Frontpagina: "Max Elskamp. Six chansons de pauvre homme pour célébrer la semaine de Flandre, suivies de huit Chansons reverdies; préface de Norge"(een foto van dit herdrukje ziet u bovenaan deze pagina).


    ** In 1963 gaven Dhr en Mevr. Clark en Frances Stillman aan het titelgedicht een Engelse vertaling in de bloemlezing "Lyra Belgica" (New York). 

    ** In 1969 : het Antwerps letterenhuis komt in het bezit van een handschrift van Jozef L. De Belder (1912-1981) met de vertaling van "Huit chansons reverdies": "Acht herbloeide liedjes waarvan er vier wenen en er vier zijn die lachen".

    A Beggar Entered

    A beggar entered where I dwell
    Many Songs he came to sell.
    As Easter sings in Flanders land
    And songs of birds so sweetly blend,
    A beggar sang there where I dwell.

    So humbly that I knew 't was me
    Who sang the verse and the refrain
    For everyone, entirely free,
    So humbly that I knew 't was me,
    And both my heart and faith agree.

    **  In 2004 werd de bundel "Six Chansons de pauvre homme pour célébrer la semaine de Flandre" op cd uitgebracht (isbn 2-930335-65-3)  in de reeks "autrement dit" door een uitgeverij uit Mons (de geboortestreek van Elskamps moeder) . Voor wie het isbn kent, is deze cd nog altijd te koop in de boek- en platenhandel. (Op deze cd worden ook nog twee andere bundels (integraal) voorgelezen door Alain Carré: "La Chanson de la rue Saint-Paul" en "Huit Chansons reverdies dont quatre pleurent et quatre rient.)

    Maar het is een feit dat Max Elskamp erin slaagt buiten het gezichtsveld te blijven van velen die nochtans intensief bezig zijn met de letterkundige en culturele geschiedenis van Vlaanderen. Zelfs academici die onderzoek doen naar groepsvorming bij de literatoren in de "Belgische belle Epoque", en die hierbij alle toen bestaande sociale en culturele netwerken blootleggen, krijgen de dichter Max Elskamp niet in het vizier. (cfr "Schrijverschap  in de Belgische belle époque", Christophe Verbruggen, 2009)

     


     


    Tags:Vic Nees,
    23-09-2011
    Klik hier om een link te hebben waarmee u dit artikel later terug kunt lezen.Elskamp als oorlogsvluchteling in Bergen Op Zoom
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    1914-1916 : Elskamp als oorlogsvluchteling in Bergen op Zoom en Roosendaal

    "C'est en soi qu'on a liberté"
    (

    Op de foto: Max Elskamp en zijn Antwerpse vriend Charles Waterkeyn aan het werk in een kantoortje in Bergen op Zoom. (foto: via Letterenhuis/Antwerpen) 

    In oktober 1914 vlucht Max Elskamp, samen met zijn knecht Victor, maar zonder zijn vriendin Gabrielle, weg uit het door het Duitse leger bezette Antwerpen. Na een voettocht van 18 uur belanden zij in Bergen op Zoom. " ...cette ville de la mer, Longue d' exil, froide d'hiver".

    De eerste maanden verblijft hij in een tentenkamp, en de medische verzorging staat nog niet op punt. Hij schrijft hierover in een eerste brief aan Henry van de Velde die in Weimar verblijft:  (de brief kwam pas aan begin 1915) "Ik heb veel geleden, beste Henry, ik ben 53 jaar en het is, geloof ik, het einde voor mij. Ik heb vaak aan jou en de jouwen gedacht gedurende die lijdensweg die de mijne was.(…) Mijn trouwe knecht heeft mij niet willen verlaten, hij is bij mij gebleven;  ik eet mijn zwart brood en drink mijn water met hem. Wij staren elkaar aan, zonder iets te durven zeggen, want er is geen meester en geen dienaar meer; in de smart zijn wij gelijk en hij heeft daarbij nog de grote verdienste verknocht te zijn, waarvoor ik hem niet meer kan honoreren. (…) Ik ben zeer zwak en heb lichamelijk veel geleden. Het hart valt bestendig stil en benauwenissen zijn er het gevolg van; in het volledig ongerief waarin ik mij bevind is het me onmogelijk me te verzorgen. Mijn beste Henry, moge je nooit ondervinden hoe hard het is andermans trappen te moeten beklimmen, niets anders te zijn dan een drijvend ding en te weten dat je zelfs niet zal sterven in het bed waarin de jouwen bezweken zijn. (…) Ik ben helemaal wit, mijn benen zijn opgezwollen van het water, dat langzaam klimt. Als het aan het hart zal komen, ouwe jongen, zal dit het dat het met mij gedaan is, ik heb onuitsprekelijk last van mijn hart.  Als het aan het hart zal komen, ouwe jongen, zal dit het ogenblik zijn om vaarwel te zeggen en eindelijk bevrijd te door de grote slaap die ik me toewens als het zekerste geluk waar ik op wacht.”( archief Henry Van de Velde 1943:58-59)"
     
    Na enkele maanden kan hij zijn intrek nemen in een vissershuisje, Zuidsingel 462. Vanuit zijn raam kijkt hij dan uit op de Oosterschelde en het eiland Tholen. En, na de winter van 1914-1915, fleurt hij helemaal op. Aan zijn Antwerpse vriend Edmond de Bruyn schrijft hij in maart-april 1915 enkele brieven waarin hij Bergen op Zoom bijna de hemel in prijst om de lieflijkheid en gastvrijheid van de "jufvrouwen"; hij beschrijft met veel smaak de Zeeuwse streekgerechten waarvan hij geniet op zijn uitstapjes naar Tholen en Goes en waarvan hij nageniet in deze brieven. En hij geeft relaas van een zwerftocht in het immense domein “Vrederust”, la ville des fous, waar hij (in 1915!) de musici van het huidige jubilerende "Euphonia" tegenkomt. Maar hij is wel wat beschaamd als hij ziet hoe, na zes uur 's avonds,  de vrije liefde beoefend wordt op de dijken, in de bossen en in de parken van Bergen op Zoom.  ( deze brieven van Elskamp aan Edmond de Bruyn worden op een aparte pagina van deze blog gepubliceerd:  http://blog.seniorennet.be/elskamp/archief.php?ID=1108057 

    In september (of oktober)  1916 keert Elskamp  naar Antwerpen terug. De periode "Oktober 1914-september 1916" was voor Elskamp de langste afwezigheid uit Antwerpen van zijn leven. Niet dat Elskamp zich écht thuis voelde in zijn geboortestad. Al lang voor 1914 kloeg Elskamp (zoals alle francofielen), erover dat Antwerpen door de Duitsers bezet was: door hun kapitaal dan: "Elle (Anvers) est devenue Allemande, portestante, hypocrite donc!" (brief van Elskamp uit 1909). "C'est une formidable invasion Allemande", klonk het in de franstalig Belgische pers. En de Antwerpse samenleving was voor de franstalige kunstenaars "une société médiocre et cruelle", zeker het ontvluchten waard. Maar waarheen ?  (In dit verband een getuigenis uit "Het Vaderland" van 26/2/1932 over een andere franstalige schrijfster die in Antwerpen niet kon aarden: “In Antwerpen heeft Neel Doff nooit kunnen wennen; de hoge burgerlijkheid der kooplieden en reders is haar tot heden toe een ergernis gebleven en de enige, die in de wereld van geldverdienen en lekker eten, haar intellectuele troost en vreugde heeft
    gegeven, was Max Elskamp …”
    )

    Maar een kunstenaar, die zijn land ontvlucht, ontwikkelt in het land van toevlucht verder zijn kunstenaarschap. En zo doet ook Elskamp. Hij, die al twintig jaar geen poezie meer had gepubliceerd, publiceert in juli 1915 drie gedichten in "La Revue de Hollande" onder de titel "Chansons Désabusées" (Liederen van een ontgoochelde). Dat wordt later, (in 1922), de titel van een bundel. (  "La Revue de Hollande" met hoofdredactie in Parijs, werd uitgegeven van 1915 tot 1918. Het was een prestigieus letterkundig tijdschrift dat werk publiceerde van o.a. Antonin Artaud, Frederik van Eeden Cyriel Buysse, J.C. Bloem) 

    Na de oorlog, in 1921, start Elskamp de meest productieve periode uit zijn leven op met “Sous les Tentes de L’ Exode”, een bundel die geheel gewijd is aan zijn verblijf in Bergen op Zoom en waarin hij een gedetailleerde beschrijving geeft van alle aspecten van zijn leven als vluchteling: we lezen er over de weidse landschappen in Zuid-Beveland en Tholen, de verzorging in de hospitalen door de Maleisiers en door de diaconessen; we aanhoren zijn klachten over de kale protestantse kerken met hun witgekalkte muren..."églises nues et dissidentes, moroses de maries absentes"... (oplage 55 ex op Japans papier Shirinugui; 220 ex op geschept papier Vélin).

    Op 14 maart 1915 schrijft hij aan zijn vriend en broeder “in de kunst” Jean de Boschère, (die in januari 1915 naar Londen gevlucht was via Vlissingen maar eerst nog een kort bezoek gebracht had aan Max Elskamp in Bergen Op Zoom) :  “Dit somber stadje dat ik om huishoudelijke redenen bewoon, laat mij helemaal onverschillig; of ik hier ben of elders, welk belang heeft het nietwaar. Je weet evengoed als ik, dat elke kunstenaar, buiten zijn droom, steeds in ballingschap is, ….Hier slaag ik er niettemin in om enkele keren in afzondering te gaan, zelden weliswaar, maar dan verhef ik mij op mijn grote vleugels. Dat geluk is mij hier minder dikwijls gegeven dan in Antwerpen; maar in kwaliteit, voel ik dat ik hier een paar malen op hogere plateaus wordt getild, en dat ik van dichterbij inkijk krijg in de heldere zonneburchten. Ik heb dat te danken, denk ik , aan de fatale toevalligheden van deze verschrikkelijke oorlog, aan die arme doden van elke dag, die mij doen denken  aan de bestendige aanwezigheid van de Dood, die de sleutel heeft van het Lijden.” 
     
    Maar niet alleen als dichter vond Elskamp nieuwe kracht tijdens zijn verblijf in Bergen op Zoom: Elskamp, die advokaat van opleiding is, ging er werken als secretaris van de kanselarij op het consulaat van Belgie in Roosendaal. En dat is heel bijzonder want Elskamp had dat beroep in Antwerpen nooit willen uitoefenen omdat hij zich niet wenste te verdiepen in de problemen van reders en kooplieden. Maar voor zijn broeders, de vluchtelingen, maakte hij graag een uitzondering. "On a vécu comme des frères, pendant les mois de cette guerre" (slotverzen van de bundel "sous les tentes de l'exode").
    Door zijn werk op het consulaat kwam Elskamp dagelijks in kontakt met medeburgers van allerlei slag. Met sommigen onder hen knoopte hij een levenslange vriendschap aan. Een voorbeeld hiervan is Charles Waterkeyn, een jongen die nog dienstplichtig was, uit de gegoede burgerij maar zonder literaire of kunstzinnig achtergrond. Hij was aktief in een soort "bezigheidstherapie"  (tekenles)  die georganiseerd was door een "comité" in de Onze-Lieve-Vrouwstraat in Roosendaal. Enkele brieven van Elskamp aan Waterkeyn en aan diens verloofde werden gepubliceerd door R. Guiette. ("Lettres de Max Elskamp à un ami", 1966).  Elskamp omschrijft in één van die brieven zijn werkplaats op het consulaat in Roosendaal als volgt:  "un bureau où des oisifs fortunés s'occupaient vaniteusement des réfugiés". Enkele fotos van Elskamp en Waterkeyn bevinden zich in het archief van het Antwerps Letterenhuis. (zie link hierboven).

    Uiteindelijk weten we niet wat of wie Max Elskamp ertoe heeft aangezet om in de herfst van 1916 naar Antwerpen terug te keren: een stad bezet door de Duitsers en gedomineerd door "de flaminganten".   

    In augustus 1916, kreeg Max Elskamp vanuit Weimar bezoek van  zijn vriend Henry van de Velde. Henry van de Velde schrijft hierover in zijn biografie:  « …je fis appel aux autorités militaires allemandes qui s'étaient jusque là obstinément refusées à m'accorder un passeport, sans lequel il nous était impossible à moi et aux miens de quitter l'AIlemagne. Je les implorai, par l'intermédiaire d'un fidèle ami, le Baron de Henneberg, de m'accorder la permission de me rendre près de mon ami à Berg-op-Zoom, ne fût ce que pour un jour ! Je m'engageai sur parole, les miens étant otages, à revenir à Weimar reprendre la vie dans les conditions qui m'y étaient imposées.  Je retrouvai Max Elskamp et son domestique, logés plus que modestement, disposant de deux chambres au rez-de-chaussée de la maison d'un pêcheur (Zuidsingel, 462). Max était dans un état de dépression morale extrême, dans un état de faiblesse plus qu'inquiétant ; à bout d'argent et à tous points de vue absolument à la dérive.

    J'eus à lutter pourtant pendant deux jours avant de réussir à le persuader que sa situation commandait impérieusement son retour à Anvers. Il y réoccuperait sa maison abandonnée ; il y retrouverait, malgré l'occupation allemande, ses occupations et sa vie coutumière. »

    In september 1916 meldt Max Elskamp in een brief aan André Suarès zijn nakende terugkeer naar Antwerpen : “Ainsi, après deux ans d’exil en Hollande, je vais retourner bien tristement chez moi, comptant vire sous mon toi troué comme un ermite, car je crois mes livres sauvés… »  Het grote nadeel van zijn terugkeer in Antwerpen zal echter zijn dat hij, vanuit bezet gebied, geen contact meer kan hebben met zijn vrienden in Londen of  Parijs.  

    "De gedenkschriften van Van de Velde ... dienen com grano salis te worden gelezen, en dat geldt ook voor de bewering dat hij Max Elskamp overtuigd heeft om naar Antwerpen terug te keren.  Het was Albert van de Vorst, Elskamps advocaat, die in deze een beslissende rol speelde, zoals ondubbelzinnig blijkt uit een brief van de dichter aan Louis Piérard : “Dans tous les cas Van de Vorst n’ est pas l’homme à me faire rentrer s’il n’y avait pas nécessité absolue, car il est au courant de ma situation à Anvers où je suis hormi par les flamingants que je crains peut-etre plus que les Boches. »   (de voorgaande paragraaf werd geciteerd uit het tijdschrift  Gierik 76, blz 66, waarin Henri Floris Jespers op zijn beurt citeerde uit  de doctoraatsthesis van jean Reynaert (1972))

    Welke "nécessité absolue" Max Elskamp ertoe aanzette om het (nu eens lieflijke, dan weer sombere), stadje Bergen op Zoom te verlaten en naar de vijandige stad Antwerpen terug te keren, weten we niet.
    Of toch ? In de eerste helft van 1915 dreigden de Duitsers ermee de goederen te confisqueren van de vluchtelingen die niet wilden terugkeren.

    Bijkomende info:

    * De notities die Max Elskamp maakte voor zijn werk op het consulaat in Roosendaal, worden bewaard in het manuscriptenkabinet van de Koninklijke Bibliotheek Albert I. Ze hebben betrekking op de wetgeving die van toepassing was op de naar Nederland gevluchte Belgen. 
     
    "Sous les Tentes de L'Exode" :
    0/ "Sous les Tentes" :beschrijving van de tentenkampen.
    1/ Dans le Commun des Jours II : in de stad Bergen op Zoom.
    2/ Gratitudes II: in het hospitaal bij de diaconessen.
    3/ Gratitudes III: dankwoord aan de Maleisiers van Multatuli.
    4/ In memoriam: het slotgedicht.

    Maar vooraf een brief hierover van Max Elskamp aan zijn Waalse vriendin Emma Lambotte:  (brief van Max Elskamp aan zijn Waalse vriendin Emma Lambotte; vertaling: Gilbert Vanhove. Geciteerd in de originele taal door Henri Floris Jespers in “De Andere Stem van de Stad”, in het tijdschrift “Deux Ex Machina”, 1992 nr 4: bronvermelding aldaar. Deze brief werd dus niet geschreven vanuit Bergen Op Zoom maar enkele jaren na de terugkeer in Antwerpen)

    "Waarde Mevrouw,

    Ik heb in die bundel ( = "sous les tentes de l'exode") niet alles gezegd wat ik gezien heb;  wij waren ginder met 80.000 Belgen, in een stadje van 15.000 zielen, en de tentenkampen zijn voor mij een onvergetelijke bron van droefheid en bitterheid. Ik heb daar zoveel arme mensen zien sterven; ik heb voor hen gedaan wat ik kon, maar zoals U wel kunt denken, tegenover zoveel ellende, kon ik zeer weinig beginnen. Om u een idee te geven wat dat was met die vluchtelingen: ik heb geholpen bij het begraven van arme mensen die niet eens een deken hadden om hun armzalige doden te bedekken; en ik heb kleine kinderen zien sterven in kruiwagens als wiegje. 

    Ik zeg U dat, Waarde Mevrouw, omdat ik over die dingen heb moeten zwijgen. Men weet niet wat onze mensen hebben geleden in Holland. gedurende de eerste drie maanden, in die geimproviseerde kampen. Ik was ook bang dat men mij zou kunnen beschuldigen van ondankbaarheid tegenover  het land dat mij heeft geherbergd.  Dat ware zo geweest indien Holland ons een beetje zijn hart getoond had, als ik het zo mag zeggen; maar in de streek waar ik twee jaar geresideerd heb (twee lange jaren!), heb ik , de zeldzame uitzonderingen daargelaten,  alleen maar “Protestanten” ontmoet; - die mensen doen hun plicht, maar niet “van harte” in de christelijke zin van het woord; het zijn Noordelijke zielen, misvormd door Luther en Calvijn…

    Voilà, dat is Holland, Waarde Mevrouw, en wees er maar zeker van dat ik niet overdrijf – Komt daar nog bij,  de eeuwig grijze lucht, en het wantrouwen dat men daar van ons had, en , ik had bijna gezegd,  de vreugde, maar laat ons zeggen, de haast waarmee men ons altijd het slechte nieuws bracht, terwijl men het goede voor zich hield. 

    Ik heb U dat alles gezegd, Waarde Mevrouw, om mij te verontschuldigen voor de bitterheid die in mij leeft, in verband met dat land dat ik niet graag heb gezien, misschien omdat het zo weinig hart getoond heeft voor de onzen. 
     
    Alleen de kleurlingen uit Maleisië, die waren bewonderenswaardig .... Maar de grote dames van ginderachter misprijzen hen,  misschien omdat Maleisische vrouwen schoner zijn naar ziel en lichaam dan echte Hollandse. De waarheid is ook dat de Maleisiërs Holland verafschuwen, en dat zij op hun eilanden opgevoed zijn door Franse Dames of door Engelse onderwijzeressen. Zij spreken overigens maar die twee talen, alhoewel ze het Hollands machtig zijn. Maar hun toewijding voor de onzen was bewonderenswaardig.

    Waarde Mevrouw, ik heb mij laten gaan door U een hoop dingen te vertellen die nergens op slaan, tenzij dat ene: “Dat ik niet van Holland hou”.  Maar Gij zijt een goede Walin, en ik hoop dat Ge mijn aversie begrijpt voor dat land waarvan alleen flaminganten kunnen houden." 

    In fel contrast hiermee staan de brieven die Elskamp in de lente van 1915 schreef aan Edmond de Bruyn (zie deze blog op een andere pagina) .
    In contrast met de bitterheid van deze brief aan Lambotte staan ook enkele gedichten uit “Enluminures” (1898): de laatste bundel uit zijn eerste periode.  Daarin zingt Elskamp, in het hoofdstuk "Chansons",  zijn vreugde uit over Holland en de geneugten die er,  in betere tijden,  te beleven vielen : “Mais lors ma joie étant Hollande”… “Hollande  avec nous… Hollande avec vous… Hollande est bonne à tous. »  Drie van deze liederen werden als "Trois 
    chansons de Hollande” getoonzet door Vic Nees en staan vandaag op het repertorium van koren in Nederland, België en Frankrijk.  

    Maar ook in  “De Sint-Paulusstraat” (1922),  het gedicht waarin Elskamp de herinneringen aan de gelukkigste tijd uit zijn leven verzamelde, (zijn prilste kindertijd) , ontbreekt niet, al was het die ene herinnering,  aan “Jan van uit Holland” zonder wie het plaatje niet volledig kon zijn :

    Jan van uit Holland,
    Als de meimaand er is,
    De mand in de hand,
    Vol aardbeien fris,

    Jan van uit Holland,

    Vertrok in Breda,
     Met aan zijn voeten
    De klompen van zijn ma.

    "Sous les tentes de L' Exode" (1922) 

    In het hoofdstuk « Sous les Tentes » toont de “symbolistische” dichter zich een uitstekend chroniqueur. In elfhonderd woorden beschrijft hij het tentenkamp waarin hij verbleef van oktober 1914 tot augustus 1915 (daarna had hij kamers in een vissershuisje op de Zuidsingel): in een duinengebied, met aan de horizon de OosterSchelde, even buiten Bergen Op Zoom. In foorwagens (die men kon huren per week of per maand) of gratis in tenten van door de regen gebleekte Indische zeildoeken: een domein met prikkeldraad omringd, de ingangen bewaakt door Hollandse soldaten ; met huisregels die op witte affiches aangeplakt waren aan palen die geschilderd waren in blauw,rood en wit. De dagindeling was anders in winter en in zomer. Op wasdagen hing het linnen aan de draad in de wind te drogen. In de zomer ging men naakt zwemmen in de Schelde. Men bakte levend gevangen schelvis en krabben op vuurtjes van takkebossen. In de winter at men heldere linzesoep met haring, aan lange tafels of met de telloren op de knieen. En in de zomer in de duinen. Er waren ook verplicht medische controles. Dit alles en nog veel meer, over de geheime dromen en verlangens van de belgische oorlogsvluchtelingen  in “Sous les tentes”. Het is maar één hoofdstukje uit de oorlogsbundel van  Max Elskamp “Sous les tentes de L’ Exode’. (1922)

    "Sous les Tentes"

    I
    Journée courte, car c’est l’hiver,
    Verglas qui brille
    Et neige en blanc,
    Où l’on est là, vivant sa chair,
    Tous en famille
    Au campement,

    Journée courte mais dite en long,
    Où l’on est cent,
    Où l’on est mille,
    A se plaindre de la saison
    Tout gel et vent
    Dans l’air hostile,

    C’est faim aux dents et bouche amère,
    Qu’à feu débile
    Et décevant,
    On tente cuire un brouet clair
    Fait de lentilles
    Et de harengs.

    Hameau de roulottes foraines,
    Droits leurs timons
    Dans l’air levés,
    Qu’on loue au mois, à la semaine,
    Comme maisons
    En rues rangées,

    Tentes, elles de charité
    Mais néanmoins
    Hospitalières,
    Camp, ici de réfugiés,
    Et qui prend fin
    Devant la mer,

    Camp enclos de fils barbelés
    Où, militaire
    Et hollandaise,
    Garde veillant sorties, entrées,
    De jour amère,
    De nuit mauvaise,

    C’est en soi qu’on a liberté,
    Mais non sans haine
    Et sans rancune,
    De siffler, sur un air aimé,
    Paix à sa peine
    Ou à la lune.

    Or camp dont monte l’amertume
    Alors morose
    Du jour allé,
    Tristesse qui vient de la brume
    Sur toutes choses
    Rideau tiré,

    C’est journée courte et c »est d’hiver,
    Verglas qui brille
    Et neige en blanc,
    Où l’on est là, vivant sa chair,
    Mal, en famille,
    Au campement.

    II
    Règles de vie
    Que l’on affiche ;
    Défenses et commandements,
    Sur des poteaux bleus, rouges, blancs,
    D’être si riches
    Eux, qui sourient,

    Avis divers
    Mauvais ou bons
    Sans qu’on en ait la certitude,
    Qu’on va lire par habitude,
    Lorsqu’à rien faire
    Le temps est long,

    Règles de camp,
    Règles auliques,
    Que l’on fait suivre et qu’on applique
    Au gré de l’heure, suivant les temps,
    Comme reliques
    Miraculant.

    Mandements lors,
    Plutôt amers,
    Fixant les levers, les couchers,
    Heures d’hiver ou bien d’été
    Qui fait qu’on dort
    Dès jour allé,

    Puis pour le corps
    Et pour la chair,
    Affiches blanches apposées,
    En vue de possibles misères
    Et maux divers
    Qu’on peut gagner,

    Lors médical
    Et méthodique
    -- Camp où la vie est à l’étal –
    Examen fait, et dogmatique,
    Et statistique
    Trouvée normale,

    C’est ici rêve
    E qui s’épure
    Candeur en sa somme attestée
    De la chair alors notre et pure
    Comme était Eve
    Avant pécher.

    III
    Vie au camp où matin vient tôt,
    Où l’on est tant que l’on est trop,

    Et, comme en un rucher d’abeilles,
    Tous ensembles, ainsi qu’un essaim,

    Levés, à premier qui s’éveille
    Se frottant les yeux des deux mains ;

    Jour qu’on voit tous, loin monter gris
    Sur la mer, et sans parti pris,

    Sachant d’avance lettre morte,
    Ce que de bonheur il apporte,

    C’est temps accepté comme il vient,
    Puisque l’on n’y peut changer rien.

    Or aube montrant choses nettes,
    Choses à faire ou choses faites,

    Et lassitude qui s’avère
    De vivre en troupeau âme et chair,

    Pensers lors trop qu’on sait d’autrui,
    Sur des thèmes dits et redits,

    Et songes qu’on à qui s’achèvent
    Pareils à ceux dont d’autres rêvent,

    Communauté dont l’habitude,
    Dans tant de jours, fait, solitude,

    Vie au camp où matin vient tôt,
    Alors d’être tant, on est trop.

    Mais pays lors qui dit son ciel,
    Camp ses murs et cœurs eux leur fiel,

    Et temps qui paît, qui dort ou rêve,
    Sans rien qui commence ou s’achève,

    Servitude au commun des jours,
    Où tous ensemble on a son tour

    De maux, d’ennuis et de misères,
    Heures d’exil, heures amères,

    Où se partage un peu d’amour,
    Pain ou boisson, puis alentour,

    Nouvelles du dehors qui viennent
    En vies et morts que l’on fait siennes

    Communions alors, ou croix,
    Faites d’un même pain ou bois,

    C’est ensemble encore une fois,
    Qu’on mange, peine, rêve ou croit.

    IV
    Faux de camp, joie du paysage,
    Sur le redan
    De sable blanc,
    Où c’est nous, nus comme sauvages,
    Lessive faite, et vêtements,
    Linges, séchant,
    Eux, dans le vent ;

    Vie d’été où l’on va tremper
    Toute sa chair,
    Là, dans la mer,
    Dans la joie, dans la volupté,
    D’après, au soleil à sécher,
    De sel amère
    Dans la lumière.

    Feux du camp qui font Promotous,
    De ce pays
    Gris, mal en nous,
    Feux où l’on cuit, pendant qu’on gabe,
    Tout vivants pris gades et crabes,
    Feu qui les cuit,
    Feu qui cuit tout.

    Feux que l’on fait pour l’agrément
    D’être là cent,
    D’être là mille,
    Assis d’été, nus dans le vent,
    À regarder si bien brulant
    Feu de sarments,
    Feu de brindilles.

    V
    Amour au camp un peu tzigane,
    Mais sans musique ou violon ;
    Amour autour du camp qui fane
    Les cœurs ainsi que du gazon,

    Amour qui vient quand c’est printemps
    Ou bien en aout, le ciel qui pèse,
    Au soir tombé dans l’air qui sent
    Le poisson, à marée qui baisse.

    Or amour lors que l’on attend
    Pour les alléger ses soucis,
    Ou pour trouver dans le temps lent
    Plus court l’ennui qui les aigrit,

    Amour ici moins de tendresse
    Qu’à cœur exauçant son souhait,
    Mais de jours de chaine et de laisse
    Comme revanche qu’on prendrait,

    Lors dans l’air choses haut parlant
    Avant la fin de la lumière,
    Choses de la vie et du sang,
    Complices toutes de la chair,

    Amour au camp un peu tzigane,
    Qui ne vient pas quand on l’attend,
    C’est cœurs autour du camp qu’il fane,
    Nuits d’aout sous des tentes en blanc.

    VI
    Tentes de toile
    Maisons à voiles,

    Venues de l’Inde
    Un peu déteintes,

    Villes ailées
    Improvisées,

    De tant d’ondées
    Las ! délavées ;

    Toits de merci,
    Pourtant d’abri

    Aux exilés
    Soyez loués ;

    Tentes en rond
    Où nous avons

    Sur des rallonges
    Rêvé nos songes,

    Et, dans l’hiver,
    Devant la mer,

    Un peu déçus
    Pourtant vécu.

    Maisons qui jouent,
    Gonflant leurs joues

    Aux souffles fous
    Venus de l’air,

    Faisant plus froid
    Que l’eau qu’on boit

    Le sable blanc
    Où l’on s’étend ;

    Maisons qui jouent
    Où ce fut nous

    Trop près du ciel
    Et de la mer ;

    Toits un peu flous
    Où, par un trou

    Le feu qu’on fait
    Mont en fumée ;

    Murs décevants
    Qu’on voit mouvant,

    Que l’on sommeille
    Ou que l’on veille,

    Murs décevants
    Que l’on entend,

    Parlant, pleurant
    Au gré du vent ;

    Maisons qui jouent,
    Maisons qui bougent,

    Où ce fut nous
    Dans des soirs rouges,

    Allant les jours,
    Passant des mois,

    Muets d’amour,
    Silents d’émois ;

    Tentes de toile,
    Maisons à voiles,

    Trop de chez vous
    Et si peu nôtres,

    Où ce fut nous
    D’hiver en aout,

    Mains aux genoux
    Parmi les autres ;

    Tentes de toile,
    Maisons à voiles,

    Qu’à soir tombé,
    Etoiles prêtes,

    Loin on voyait
    Lumière faite,

    Comme lanternes,
    Dans la nuit terne,

    Tout de clarté,
    Illuminées.

    Nuits de verglas,
    Jours passés là,

    Heures précaires,
    Et de misères,

    Maux que l’on eut
    Du sang venus

    De la saison
    Ou sans raison ;

    Dormitions
    Dans le désert,

    Rêves abscons
    Et de la chair,

    Nuits de verglas,
    Jours passés là,

    Avec la mer
    À l’horizon

    C’est vous d’un temps
    Qui nous fut lent,

    Heures amères
    Heures d’hiver ;

    C’est vous d’un temps
    Qui nous fut long ;

    Jours de misère
    Et d’abandon.   

     
    Dans le Commun des Jours
    II

    Toits qui s’en vont tout de guingois,
    Clochers dans l’air de pierre et bois,

    En cette ville de la mer,
    Ville d’exil, ville d’hiver,

    Où te voici – (pleut-il encor ? –)
    Comptant les jours comme des morts,

    Où te voilà – (pleut-il toujours ?) –
    Tout de soucis et cœur si lourd !

    En cette ville ainsi qu’une ile,
    Ville d’hiver, ville d’exil,

    Où tu t’en vas promenant lent
    Ton cœur qui trouve le temps long,

    Rues que tu suis selon leur pente,
    Et toutes vers l’eau qui descendent,

    Maisons peintes qui s’harmonisent
    D’orange sur des laques grises,

    Sous ce ciel nu, si peu parlant,
    Les as-tu vues assez souvent ?

    Quais cependant un peu qui chantent,
    Barques et nefs, puis vie latente,

    La mer au loin qu’on voit là-bas
    Mélancolique, - Hollande est là –

    Iles rondes comme des bagues,
    Flots sur le sable qui divaguent,

    Digues ainsi que des bras blonds,
    Vers l’horizon tendus en long ;

    Un moulin tourne, il pleut, il vente,
    Et c’est ton cœur qui se tourmente,

    En cette ville de la mer,
    Longue d’exil, froide d’hiver.

    Gratitudes
    II


    Hôpital ici où l’on va
    Quand elle vient, la maladie,

    Suivant le temps ou bien la vie ;
    Hôpital ici où l’on va

    Soigner la plaie en soi qu’on a ;
    Lits blancs et jardin de lilas,

    Tout est si clair, même les pierres,
    Que l’on dirait neige d’hiver

    D’hier ou aujourd’hui tombée,
    Tout est si blanc que l’on dirait

    Que c’est pour la communier
    Qu’on vient ici porter sa chair.

    Mais lit alors où l’on s’étend,
    Et dont étonne la mollesse,

    Après nuits sur le sable blanc ;
    Silence aussi et qui surprend

    Du monde tu, et puis caresse
    Du duvet moelleux où l’on fond,

    Et corridors eux qui s’en vont
    De marbre dallés et tacites

    Avec des bancs pour ornement,
    C’est à paresse qui l’invite,

    Douleur ici qui se détend
    Et, repos, chair qui se défend.

    Or venues lors diaconesses,
    A cheveux qu’on devine blonds

    Sous le bandeau roulés en tresses,
    Yeux bleus et mains comme caresses,

    Sur le mal qu’on a, à doigts longs,
    Poser onguents, linges, compresses,

    Pansement, douceur qu’on en a,
    Front que l’on voit penché sur soi

    Et voix tendres comme les doigts,
    Plaie alors qu’on sent qui s’en va,

    Réconfort qui vous fait docile
    Temps qui revient et d’évangile,

    Mon Dieu qui nous aviez fait chair
    Autrefois pour des jours plus doux,

    Mon Dieu c’est nous dans nos misères,
    Mon Dieu c’est ici encor nous,

    Mais tout blancs et comme agneaux doux,
    Et d’avoir souffert, plus en vous.

    Gratitudes
    III

    Malaises qui nous fûtes bonnes,
    Métisses d’Achem, de Java,

    Comme nous qui eûtes si froid,
    En ce pays gris et d’automne ;

    Malaises si loin de vos iles,
    Comme nous aussi en exil,

    Et qui douces avez tenté
    Parfois d’un peu nous consoler ;

    Malaises de Multatuli,
    Un peu enfants, un peu houris,

    Mais de cœur tout et d’âme pleine
    Qui lez aves pansées, nos peines ;

    Malaises toutes de merci,
    Grâces vous soient rendues ici

    Pour le bleu mis par vous là-bas
    Dans nos cœurs en ces jours si las.

    Car vous nous fûtes de clarté
    Sous le ciel hostile et fermé.

    Malaises qui saviez les charmes
    Qui font taire et peines et larmes,

    Malaises d’hiver et d’été
    Et qui veniez nous visiter,

    Malaises qui saviez sourire
    pour nous détendre ou nous guérir

    malaises bonnes de beauté
    et qui nous eussiez tout donné

    alors que nous étions amers
    pour nous distraire ou nous complaire.

    Or douceurs qui vous soient comptées :
    Charme tendre de vos paroles,

    Parler de vos mains achevé
    Et sourires si bénévoles ;

    Puis musiques inoubliées,
    Chants d’oiseaux dans des palmeraies,

    Vos vois là-bas loin sur la grève,
    Quand soir venu, jour qui s’achève,

    Malaises, alors vous chantiez
    Pour nous complaire et nous disiez,

    En claires robes d’afioume
    Au bord de la mer, vos pantoums.



    In Memoriam

    En ce pays, en ce pays,
    Mon Dieu, où nous avons langui,

    Mon Dieu, où nous avons souffert
    Même du ciel et de la mer,

    En ce pays qui nous fut long
    D’attente morne et d’abandon

    Au jour le jour, dans des saisons,
    Et puis des mois, et puis des ans ;

    En ce pays qui nous a pris
    Pleins d’amertume et de soucis,

    Aigris de haines et de doutes
    Et pieds tout saignants de la route,

    Chargés de deuil, vêtus de larmes,
    Yeux lovés comme sous un charme,

    Et bouche amère, oreilles sourdes,
    Gros de cœur et l’âme à lourde ;

    En ce pays qui nous fut lent
    D’accueil, de visage et d’accent,

    Et mauve et gris comme une automne
    Au monde loin parmi les hommes ;

    En ce pays étranger
    Où nous n’avons pas su aimer

    Et qui, par règle ou défiance
    Si tôt en nous s’est fait silence ;

    En ce pays qui nous fut froid,
    Du pain qu’on mange à l’eau qu’on boit,

    Et pour les yeux, et pour l’ouïe,
    Morose et de mélancolie :

    Jour indécis, ciel protestant,
    Nos yeux, l’aurez-vous vu souvent,

    Et voix des eaux dans l’air perdues,
    Vous, nos oreilles, entendues !

    En ce pays trop de la mer,
    Où nos cœurs ne se sont ouverts,

    Où durs, et secrets et fermés
    Nous avons plus haï qu’aimé,

    En ce pays trop de marchands
    Où nous n’avons pas acheté,

    En ce pays de prédicants
    Que nous avons mal écoutés,

    En ce pays, las ! où nous fûmes,
    En ce pays où nous vécûmes,

    Ames lasses, désabusées,
    Portant comme croix nos pensées ;

    Mon Dieu des jours noirs de la vie,
    Mon Dieu des souffrances subies,

    En ce pays, en ce pays
    Ainsi où nous avons langui,

    Les partageant jusqu’à la chair,
    Nos blessures et nos misères,

    C’est le monde qui a changé,
    Le paradis qu’on a gagné :

    On a vécu comme des frères
    Pendant les mois de cette guerre.

     


    Tags:Roosendaal, Bergen op Zoom,Emma Lambotte, Neel Doff,Vic Nees,

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