Le Contrebandier Composer(s): Raymond Asso - Jean Villard - Emil Stern Performer(s): Edith Piaf
Il était né sur la frontière Là-haut dans le Nord où c'qu'y a du vent Contrebandier tout comme son père Il avait la fraud' dans le sang Il attendait les nuits sans lune Quand il fait sombre, on passe bien mieux Pour s'faufiler par les grandes dunes Où l'vent de la mer nous pique les yeux
Ohé, la douane! Ohé, les gabelous! Lâchez tous les chiens Et puis planquez-vous Au fond de vos cabanes Regardez sur la dune L'homme qui passe là-bas Il est pourtant seul Mais vous n'l'aurez pas Il s'fout d'la douane Au fond de vos cabanes Allez, planquez-vous Et lâchez les chiens Ohé, les gabelous! Ohé, la douane!
Quand il avait rien d'autre à faire Les nuits où qu'il faisait trop clair Il changeait les poteaux frontières Et foutait le monde à l'envers Ou bien, d'autres fois, en plein passage Quand il avait bu un bon coup Il poussait de vrais cris sauvages Et v'là qu'je passe dépêchez-vous
Ohé, la douane! Ohé, les gabelous! Lâchez tous les chiens Et puis planquez-vous Au fond de vos cabanes Regardez sur la dune L'homme qui passe là-bas C'est moi, moi tout seul Mais vous n'm'aurez pas J'me fous d'la douane Au fond de vos cabanes Allez, planquez-vous Et lâchez les chiens Ohé, les gabelous! Ohé, la douane!
Il pouvait pas s'mettre dans la tête Qu'la loi des hommes, c'est très sérieux C'était comme une sorte de poète Et ces types-là, c'est dangereux Alors une nuit qu'y avait d'la lune Qu'y baladait pour son plaisir Ils l'ont étendu sur la dune A coup d'fusil pour en finir
Ohé, la douane! Ohé, les gabelous! Planquez tous vos chiens Et puis amenez-vous Du fond de vos cabanes C'est d'la belle ouvrage Seulement, ce soir Ce n'était qu'un homme Il travaillait pas T'entends, la douane? Alors, fallait pas... Et puis planquez-vous Au fond de vos cabanes Ohé, les gabelous! Ohé, la douane!
|