De voorbije dagen nog eens naar een LP van Victor Jara gelusiterd: La Poblacion, uit 1972. Het was de tijd van de Chileense revolutie, waarin Jara vermoord zou worden. Ik citeer nu een artikeltje uit Le Monde uit die tijd.
La mort du chanteur Victor Jara
Les circonstances de la mort de Victor Jara, chanteur et compositeur populaire, fait prisonnier le jour du coup dEtat, navaient pas été clairement rapportées. Voici, selon la femme du chanteur et plusieurs témoins présents au stade Chili, le récit des tortures et de la fin de Victor Jara.
Le 11 septembre 1973, le chanteur et compositeur Victor Jara, quit travaillait à lUniversité technique de lEtat, se rendit à son lieu de travail. Là, lui et ses compagnons luttèrent jusquau 12 septembre. Beaucoup moururent pendant le combat. Dautres, et Victor Jara parmi eux, furent arrêtés et conduits au stade Chili.
« Malgré les coups, rapporte lun des témoins, le moral des prisonniers était bon, nous nous encouragion les uns les autres. A un moment donné, Victor Jara commença à chanter et tous à lunisson nous avons chanté avec lui. Les militaires étaient déconcertés. Cest là que Victor Jara, ayant été reconnu, a été maltraité au point de lui faire perdre connaissance, il fut constamment humilié, battu et torturé. »
Dautres témoins, présents au stade Chili, sont unanimes pour affirmer que « lofficier chargé des prisqonniers proposa de lui couper les mains. On lobligea à sagenouiller et à poser les mains sur un billot de bois, et les tortionnaires lui matraquèrent les mains et les poignets jusquà ce quils ne soient plus quune masse sanguinolente. »
La femme de Victor Jara, Joan Turner, avait reçu, le jeudi 13 septembre, un message de son mari lui demandant dêtre courageuse, car il ne pensait pas pouvoir sortir du stade : « Cest la dernière chose que jai su de lui , le jeudi après-midi il était encore vivant » dit-elle.
Le samedi 15, on demande aux prisonniers de se mettre en rang. « vers 5 heures de laprès-midi, un groupe de civils, sous le commandement de Souper et dautres officiers, entrèrent au stade. Quand ils reconnurent Jara, ils lobligèrent à quitter nos rangs, le trainèrent vers une ruelle latérale, et déchargèrent leurs mitraillettes contre lui et un autre militant. Et bien après leur mort, ils sacharnèrent encore contre leurs corps en sang. »
Le mardi 18 septembre, u, jeune fonctionnaire de la morgue, qui avait reconnu le cadavre de Jara, vint prévenir sa femme et lui demander si elle aurait assez de courage pour laccompagner, reconnaître le corps et le retirer. « Je suis entrée par une porte latérale, dit-elle, le spectacle était affreux Des centaines et des centaines de morts Le corps de Victor était au deuxième étage des bureaux de la morgue, parmi une centaine de cadavres détudiants et douvriers Je lai vu, défiguré, les vêtements en lambeaux, la poitrine trouée de balles avec une autre blessure béante, sans doute de mitraillette. Victor était là »
Le dernier poème écrit au stade
Nous sommes cinq mille
Ici dans ce coin de la ville.
Combien sommes-nous dans toutes les villes de tout le pays ?
Tous tous le regard fixé sur la mort.
Comme il est effayant le visage du fascisme !
Pour eux, le sang est une médaille
Le carnage, un geste héroique.
Chant que je te chante mal quand je dois chanter leffroi.
Quand je me meurs deffroi
Quand je me retrouve en ces moments dinfini
Où le silence et le cri sont les échos de mon chant.
Het eerste nummer op de Lp wordt gezongen door Isabel Parra, de eerste grote Chileense volkszangeres. Het heet Lo unico que tengo. Als men weet wat er in het stadium met de handen van Victor Jara is gebeurd, is het refrein van dit lied wel erg aangrijpend.
In een komische eenakter van Labiche, 29 degrés à lombre, komt dit oude volksspel voor. Een variant is het jeu de grenouille. Het is de bedoeling om platte schijven in openingen te gooien en zo punten te scoren.
De dichter Léon-Paul Fargue heeft er ooit een gedicht aan gewijd dat op muziek is gezet door Erik Satie, namelijk La Statue de Bronze uit Trois mélodies.
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