De Franse schrijver Jean Christophe Grangé werd geboren op 15 juli 1961 in Parijs. Zie ook alle tags voor Jean Christophe Grangé op dit blog.
Uit: Congo Requiem
« L’ÉROPORT DE LUBUMBASHI, Congo-Kinshasa. A L’embarquement avait des allures de foire d’empoigne. L’avion avait été peint à la va-vite. L’odeur de kérosène empoisonnait l’air. Au pied de l’appareil, une pagaille d’hommes noirs et de ballots blancs. Des cris. Des gesticulations. Des boubous. Des cartons. Devait-on voir dans cette lutte une simple tradition locale ? ()u un stupéfiant exemple de régression sociale Depuis longtemps, Grégoire Morvan ne se posait plus la question. Il savait qu’on vendait en bout de piste des morceaux de viande humaine à déguster en famille. Que le pilote recevait son fëticherur dans le cockpit avant le décollage. Que la plupart des pièces de rechange avaient déjà été fourguées afin d’être adaptées sur des moteurs rafistolés. Quant aux passagers... Morvan ne prendrait pas ce vol. Il était venu effectuer les dernières vérifications en vue de son propre départ le lendemain – un Antonov spécialement affrété pour l’occasion, entièrement financé de sa poche. Il avait arrosé les officiers des douanes, les agents de l’immigration, les responsables militaires, sans oublier les « protocoles », innombrables parasites rôdant dans l’aéroport et se nourrissant exclusivement de bakchichs. Il avait fourni les documents nécessaires : plan de vol, immatriculation, contrats d’assurance, brevets, autorisations... Tout était faux. Ça ne dérangeait personne : au Congo il n’y a pas de modèle, seulement des copies. Avec son fils Erwan, ils avaient atterri à Lubumbashi deux jours plus tôt après un bref transfert à Kinshasa. Neuf heures de vol pour atteindre la capitale de la République démocratique du Congo, quatre de plus pour gagner celle du Katanga, la province la plus riche de la RDC, toujours menacée par la guerre. Rien à signaler. Ils voyageaient ensemble mais pas pour les mêmes raisons. Erwan voulait tisonner les cendres du passé. Remonter, dans le détail, l‘enquête que Morvan lui-méme avait menée quarante ans auparavant sur un tueur en série qui s‘attaquait aux filles blanches de Lontano, une ville minière du Nord-Katanga."
Jean Christophe Grangé (Parijs, 15 juli 1961)
De Marokkaanse schrijver Driss Chraïbi werd geboren in El Jadida op 15 juli 1926. Zie ook alle tags voor Driss Chraïbi op dit blog.
Uit: L'Homme qui venait du passé
« - Argh ! Fit-il. Khkhkh ! La face rouge et les yeux exorbités, deux ou trois minutes durant il ne fit rien d'autre qu'émettre des borborygmes et autres bruitages intraduisibles en quelque langue que ce soit, même en marocain du bled. Il toussa. Il cracha. Quelques miettes de nourriture atterrirent sur la photo de Saddam Hussein qui ornait la une du journal - des "dommages collatéraux", pour employer les termes civilisés qui n'entrent pas dans la ligne de mes références -. Revenons à notre inspecteur. Il but un verre de thé, d'un seul trait, afin de faire descendre ce qui restait coincé dans sa gorge malgré lui. Il alluma une cigarette de sa confection, moitié tabac moitié kif. Il tira bouffée sur bouffée, à toute vitesse. La fumée lui sortait par les narines. C'était bon. La vie était belle. Ce n'est qu'après avoir écrasé son mégot dans une soucoupe qu'il rendit grâces à Dieu. Il dit : - Allah akbar ! Je ne le ferai plus. Je suis un musulman de fraîche date. Dans le bol, il n'y avait plus que des noyaux d'olives. Mais il restait un rescapé : un beignet, un seul. Ali le regarda, le scruta comme s'il se fût agi d'un suspect, d'un "mis en examen". Après mûres réflexions, il le partagea en deux, puis en quatre. Il dit avec une espèce de désespoir tranquille : - Mâche, Ali ! Mâche, comme te l'avait recommandé ta maman, que Dieu repose son âme en son saint paradis ! Et il se mit à mastiquer consciencieusement. Il fallait ce qu'il fallait. Mais il ne fallait pas ce qu'il ne fallait pas. "Bagdad. De notre envoyé spécial. Extraits du discours du Président Saddam Hussein. "Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux ! Frappez les ennemis de la nation arabe et de l'Islam ! Combattez-les, car ce sont des agresseurs maléfiques maudits par la Providence. Ne leur donnez aucune occasion de souffler, jusqu'à ce qu'ils se retirent, bredouilles et défaits, des terres des musulmans. Vous serez les vainqueurs et ils seront les vaincus. Celui qui est tué sur les terrains du combat sera récompensé par un paradis éternel. Saisissez donc cette chance d'éternité, ainsi qu'il est écrit dans le Saint Livre..."
Driss Chraïbi (15 juli 1926 – 1 april 2007)
De Iers-Britse schrijfster en filosofe Iris Murdoch werd geboren in Dublin op 15 juli 1919. Zie ook alle tags voor Iris Murdoch op dit blog.
Uit: The Black Prince
“I felt that this tribute would be some amends to Arnold for former criticisms which he had perhaps resented. Then on reading the novel with more care I decided regretfully that I detested it just as much as I detested its numerous confrères, and I found myself writing a review which was in effect a general attack upon Arnold's whole œuvre. What to do? I did not want to offend the editor: one does sometimes want to see oneself in print. And should not a critic simply speak out fearlessly? On the other hand Arnold was an old friend. Then the front door bell (already too long delayed by my rambling narrative) rang. The person who stood outside (within the front door of the house, but without my subsidiary front door) was strange to me. He seemed to be trembling, perhaps from the recent attentions of the wind, perhaps from nerves or alcohol. He wore a very old blue raincoat and a stringy fawn scarf of the throttling variety. He was stout (the raincoat failed to button) and not tall, with copious greyish longish frizzy hair and a round face and a slightly hooked nose and big very red lips and eyes set very close together. He looked, I later thought, rather like a caricature of a bear. Real bears, I believe, have eyes rather wide apart, but caricatured bears usually have close eyes, possibly to indicate bad temper or cunning. I did not like the look of him at all. Something significantly ill-omened which I could not yet define emanated from him. And I could smell him from where he stood. Perhaps I might pause here yet again for a moment to describe myself, I am thin and tall, just over six feet, fairish and not yet bald, with light fine silky rather faded straight hair. I have a bland diffident nervous sensitive face and thin lips and blue eyes. I do not wear glasses. I look considerably younger than my age. The smelly person on the doorstep began talking at once very fast, saying things which I could not hear. I am a trifle deaf. ‘I am sorry, I cannot hear what you are saying, what do you want, speak up, please, I cannot hear you.’ ‘She's back,’ I heard him say. ‘What? Who's back? I do not understand you.’ ‘Christian's back. He's dead. She's back.’
Iris Murdoch (15 juli 1919 – 8 februari 1999)
De Amerikaanse schrijver Richard Russo werd geboren op 15 juli 1949 in Johnstown, New York. Zie ook alle tags voor Richard Russo op dit blog.
Uit: Nobody's Fool
“Upper Main Street in the village of North Bath, just above the town's two-block-long business district, was quietly residential for three more blocks, then became even more quietly rural along old Route 27A, a serpentine two-lane blacktop that snaked its way through the Adirondacks of northern New York, with their tiny, down-at-the-heels resort towns, all the way to Montreal and prosperity. The houses that bordered Upper Main, as the locals referred to it-although Main, from its "lower" end by the IGA and Tastee Freez through its upper end at the Sans Souci, was less than a quarter mile-were mostly dinosaurs, big, aging clapboard Victorians and sprawling Greek Revivals that would have been worth some money if they were across the border in Vermont and if they had not been built as, or converted into, two- and occasionally three-family dwellings and rented out, over several decades, as slowly deteriorating flats. The most impressive feature of Upper Main was not its houses, however, but the regiment of ancient elms, whose upper limbs arched over the steeply pitched roofs of these elderly houses, as well as the street below, to green cathedral effect, bathing the street in breeze-blown shadows that masked the peeling paint and rendered the sloping porches and crooked caves of the houses quaint in their decay. City people on their way north, getting off the interstate in search of food and fuel, often slowed as they drove through the village and peered nostalgically out their windows at the old houses, wondering idly what they cost and what they must be like inside and what it would be like to live in them and walk to the village in the shade. Surely this would be a better life. On their way back to the city after the long weekend, some of the most powerfully affected briefly considered getting off the interstate again to repeat the experience, perhaps even look into the real estate market. “
Richard Russo (Johnstown, 15 juli 1949)
De Franse schrijver Jacques Rivière werd geboren op 15 juli 1886 in Bordeaux. Zie ook alle tags voorJacques Rivière op dit blog.
Uit: Un roman d’aventure : Le grand Meaulnes d’Alain-Fournier
« C’est ici que commence l’aventure. De Meaulnes on ne sait plus rien pendant trois jours. La voiture dans laquelle il est parti a été ramenée par un paysan qui l’a trouvée vide et errante au gré de son cheval. Meaulnes rentre enfin au bout de trois jours, harassé, fripé, sali, farouche ; il ne répond à aucune question. Cependant Seurel finit par lui arracher son secret. Meaulnes s’est endormi dans la voiture et s’est perdu. Après une nuit passée dans une bergerie abandonnée et une journée où il a marché à travers champs sans rencontrer personne, il est arrivé dans un domaine à demi-ruiné, où se donnait juste à ce moment une fête étrange. Les enfants y faisaient la loi ; dans l’attente des fiancés en l’honneur de qui elle se donnait, ils avaient organisé mille jeux pleins de fantaisie et toute une mascarade démodée. Dans la chambre où il s’était glissé par la fenêtre pour dormir, Meaulnes a trouvé tout ce qu’il lui fallait pour se déguiser en jeune élégant de 1830. Sous ce costume il a pu se mêler à la fête et, au cours d’une promenade en bateau sur l’étang, il a rencontré une jeune fille merveilleusement belle dont il s’est épris. Il a pu échanger quelques mots avec elle. Mais comme si le charme en avait été mystérieusement rompu, voici que la fête tout à coup s’est débandée. Les fiancés n’arrivant pas, les invités, pris d’une sorte de panique ont commencé à s’en aller. Le hasard met Meaulnes brusquement en présence d’un jeune homme. C’est le fiancé ; il est rentré en cachette tout seul, la jeune fille qu’il aimait n’ayant pas voulu croire en lui ni le suivre vers cette fête qu’elle a prétendue impossible. Il ne fait que passer par le domaine ; Meaulnes seul l’y aura revu, car il s’enfuit. Devant cette débâcle, il ne reste à Meaulnes qu’à partir lui aussi. Une voiture le ramène à travers la nuit jusqu’aux environs de Sainte-Agathe. Mais comme il s’y est endormi de fatigue, quand elle le dépose, il ne sait pas plus qu’à l’aller par quel chemin il a passé. Désormais tout l’intérêt du roman va consister dans la recherche de ce chemin perdu. Meaulnes et Seurel, unis par leur secret, mettent en oeuvre toute leur ingéniosité pour le retrouver. Un instant la fortune semble vouloir les favoriser et leur rendre la piste. Des bohémiens sont venus à Sainte-Agathe. L’un d’eux est un étrange garçon qui révolutionne tout le bourg. Il organise avec l’aide des gamins du pays contre Meaulnes et François une sorte de guerre. Un soir avec sa troupe il donne à la maison d’école un simulacre d’assaut que la venue d’un paysan le force d’interrompre. Mais François et Meaulnes sortis pour poursuivre les assaillants tombent dans une embuscade."
Jacques Rivière (15 juli 1886 – 14 februari 1925) Cover
De Joods-Duitse schrijver en cultuurfilosoof Walter Benjamin werd geboren op 15 juli 1892 in Berlijn. Zie ook alle tags voor Walter Benjamin op dit blog.
Uit: PAPIER- UND SCHREIBWAREN
„PHARUS-PLAN. Ich kenne eine, die geistesabwesend ist. Wo mir die Namen meiner Lieferanten, der Aufbewahrungsort von Dokumenten, Adressen meiner Freunde und Bekannten, die Stunde eines Rendezvous geläufig sind, da haben ihr politische Begriffe, Schlagworte der Partei, Bekenntnisformeln und Befehle sich festgesetzt. Sie lebt in einer Stadt der Parolen und wohnt in einem Quartier verschworener und verbrüderter Vokabeln, wo jedes Gässchen Farbe bekennt und jedes Wort ein Feldgeschrei zum Echo hat.
WUNSCHBOGEN. »Tut ein Schilf sich doch hervor - Welten zu versüßen - Möge meinem Schreiberohr - Liebliches entfließenl« das folgt der »Seligen Sehnsucht« wie eine Perle, die der geöffneten Muschelschale entrollt ist.
TASCHENKALENDER. Für den nordischen Menschen ist weniges so bezeichnend als dies, dass, wenn er liebt, er vor allem einmal und um jeden Preis mit sich selber allein sein muss, sein Gefühl vorerst selbst betrachten, genießen muss, ehe er zu der Frau geht und es erklärt.
BRIEFBESCHWERER. Place de la Concorde: Obelisk. Was vor viertausend Jahren darein ist gegraben worden, steht heut im Mittelpunkt des größten aller Plätze. Wäre das ihm geweissagt worden - weicher Triumph für den Pharao! Das erste abendländische Kulturreich wird einmal in seiner Mitte den Gedenkstein seiner Herrschaft tragen. Wie sieht in Wahrheit diese Glorie aus? Nicht einer von Zehntausenden, die hier vorübergehen, hält inne; nicht einer von Zehntausenden, die innehalten, kann die Aufschrift lesen. So löst ein jeder Ruhm Versprochenes ein, und kein Orakel gleicht ihm an Verschlagenheit. Denn der Unsterbliche steht da wie dieser Obelisk: er regelt einen geistigen Verkehr, der ihn umtost, und keinem ist die Inschrift, die darein gegraben ist, von Nutzen.“
Walter Benjamin (15 juli 1892 - 27 september 1940) Cover
Onafhankelijk van geboortedata
De Iraanse dichteres, schrijfster en vredesactiviste Rira Abbasi werd geboren in 1962 in Khorramabad, Iran. Zie ook alle tags voor Rira Abbasi op dit blog.
The "Call" of Iran’s Poetry
I have no right to write poetry Leaves fall off my shoulder There comes a voice I have no right to write Do you still not believe that leaves do fall? I said I am in silence that my tongue... Look now on the other side of the street is silence leaves fall bad leaves, worse leaves I have no right to write poetry the tongue is surrounded with teeth and the lifted neck of this “call” is a bullet for goodbye!
Mourning of what gun? We die They go on
I could draw a dove entailed to Picasso and destroy it with Cubism So that it turns out to be a bull with fatal horns
To peace, to release is the share of this field One must either merge or ravage it
Vertaald door Maryam Ala Amjadi
Rira Abbasi (Khorramabad, 1962)
Zie voor nog meer schrijvers van de 15e juli ook mijn blog van 15 juli 2013 deel 1 en eveneens mijn blog van 15 juli 2011 deel 1 en ook deel 2.
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