De Duitse schrijver Hans Henny Jahnn werd geboren op 17 december 1894 in Hamburg.Zie ook alle tags voor Hans Henny Jahn op dit blog.
Uit: Werke und Tagebücher
"Seit Tagen wieder habe ich einen Spaziergang gemacht, um mich zu beruhigen. Nebel verhüllte die Landschaft. Allmählich löste sich Regen daraus. Ich ging wie im Traum. Ich kenne diesen Zustand aus der Norweger Zeit. Es ist eigentlich das einzige Glücksgefühl, das ich kenne, in das Unwirkliche, in das Unmögliche unterzutauchen. Ich nehme keinerlei Beziehung zur Landschaft auf. Sie bleibt etwas Fremdes, und doch ist sie das Mittel, durch das meine Vorstellungen geweckt werden. Es ist eigentlich etwas ganz Unnatürliches, Erschöpfendes, seine bewußten Gedanken auf etwas zu konzentrieren, das in keiner Umsetzung Wirklichkeit werden kann. Eine krankhafte Zuflucht, die mich davon entbindet, etwas zu schaffen, weil sie mich ähnlich erschöpft wie das Schreiben. Aber es ist ein unmittelbares Glücksgefühl, das nur allmählich dem Katzenjammer weicht." (…)
"Der Anlaß zu meinem expansiven und (vielleicht darf ich es sagen) tieferen Werken ist mein persönliches Leben. Meine Angst, meine Trauer, meine Verlassenheit, meine Gesundheit, die Störungen in mir und die Zeiten des Gleichgewichts, die Art meiner Sinne und meiner Liebe, meine Besessenheit in ihr, haben auch meine musikalischen Gedanken und Empfindungen gestaltet. Kunst wächst auf dem Felde des Eros; darum einzig haftet ihr die Schönheit an."
Hans Henny Jahnn (17 december 1894 – 29 november 1959) Monument in Hamburg
De Franse schrijver Jules de Goncourt werd geboren op 17 december 1830 in Parijs. Zie ook alle tags voor Jules de Goncourt op dit blog.
Uit: Germinie Lacerteux (Door Jules en Edouard de Goncourt)
« — Sauvée ! vous voilà donc sauvée, mademoiselle ! fit avec un cri de joie la bonne qui venait de fermer la porte sur le médecin, et, se précipitant vers le lit où était couchée sa maîtresse, elle se mit avec une frénésie de bonheur et une furie de caresses à embrasser, par-dessus les couvertures, le pauvre corps tout maigre de la vieille femme, tout petit dans le lit trop grand comme un corps d’enfant. La vieille femme lui prit silencieusement la tête dans ses deux mains, la serra contre son cœur, poussa un soupir, et laissa échapper : — Allons ! il faut donc vivre encore ! Ceci se passait dans une petite chambre dont la fenêtre montrait un étroit morceau de ciel coupé de trois noirs tuyaux de tôle, des lignes de toits, et au loin, entre deux maisons qui se touchaient presque, la branche sans feuilles d’un arbre qu’on ne voyait pas. Dans la chambre, sur la cheminée, posait dans une boîte d’acajou carrée une pendule au large cadran, aux gros chiffres, aux heures lourdes. À côté deux flambeaux, faits de trois cygnes argentés tendant leur col autour d’un carquois doré, étaient sous verre. Près de la cheminée, un fauteuil à la Voltaire, recouvert d’une de ces tapisseries à dessin de damier que font les petites filles et les vieilles femmes, étendait ses bras vides. Deux petits paysages d’Italie, dans le goût de Bertin, une aquarelle de fleurs avec une date à l’encre rouge au bas, quelques miniatures, pendaient accrochés au mur. Sur la commode d’acajou, d’un style Empire, un Temps en bronze noir et courant, sa faux en avant, servait de porte-montre à une petite montre au chiffre de diamants sur émail bleu entouré de perles. Sur le parquet, un tapis flammé allongeait ses bandes noires et vertes. À la fenêtre et au lit, les rideaux étaient d’une ancienne perse à dessins rouges sur fond chocolat. À la tête du lit, un portrait s’inclinait sur la malade, et semblait du regard peser sur elle. Un homme aux traits durs y était représenté, dont le visage sortait du haut collet d’un habit de satin vert, et d’une de ces cravates lâches et flottantes, d’une de ces mousselines mollement nouées autour des têtes par la mode des premières années de la Révolution. La vieille femme couchée dans le lit ressemblait à cette figure. Elle avait les mêmes sourcils épais, noirs, impérieux, le même nez aquilin, les mêmes lignes nettes de volonté, de résolution, d’énergie. Le portrait semblait se refléter sur elle comme le visage d’un père sur le visage d’une fille. Mais chez elle la dureté des traits était adoucie par un rayon de rude bonté, je ne sais quelle flamme de mâle dévouement et de charité masculine."
Jules de Goncourt (17 december 1830 - 20 juni 1870) Cover
De Engelse dichter, schrijver en publicist Ford Madox Ford werd geboren op 17 december 1873 in Merton, Surrey. Zie ook alle tags voor Ford Madox Ford op dit blog.
Uit: Parade’s End
“This was a war of attrition...A mug's game! A mug's game as far as killing men was concerned, but not an uninteresting occupation if you considered it as a struggle of various minds spread all over the broad landscape in the sunlight. They did not kill many men and they expended an infinite number of missiles and a vast amount of thought. If you took six million men armed with loaded canes and stockings containing bricks or knives and set them against another six million men similarly armed, at the end of three hours four million on the one side and the entire six million on the other would be dead. So, as far as killing went, it really was a mug's game. That was what happened if you let yourself get into the hands of the applied scientist. For all these things were the products not of the soldier but of hirsute bespectacled creatures who peer through magnifying glasses. Or of course, on our side, they would be shaven-cheeked and less abstracted. They were efficient as slaughterers in that they enabled the millions of men to be moved. When you had only knives you could not move very fast. On the other hand, your knife killed at every stroke: you would set a million men firing at each other with rifles from eighteen hundred yards. But few rifles ever registered a hit. So the invention was relatively inefficient. And it dragged things out! And suddenly it had become boring.”
Ford Madox Ford (17 december 1873 - 26 juni 1939) Scene uit de Britse tv-serie “Parade’s End”uit 2012 met o.a. Benedict Cumberbatch (2e van rechts)
De Engelse dichteres, schrijfster en essayiste Penelope Fitzgerald werd geboren op 17 december 1916 in Lincoln. Zie ook alle tags voor Penelope Fitzgerald op dit blog.
Uit: Worlds Apart
“Mr. Bergen had been “got”, though indirectly, through the Red Cross. Hester had a secretarial. job for three mornings a week, and did some typing for the Red Cross Centre on Fridays. It wasn’t, she thought, wanting to be honest in all things, that she deeply cared about the work, but that she didn’t like to feel guilty about not caring. She really would have liked to have volunteered out of sheer good nature, like Maisie Meade, whom she had met there, and who had evidently escaped any kind of hardening process. Shapeless, or rather not bothered by her shape, Maisie went everywhere with three large bags: one for shopping; one containing “my life”, as she called it-keys,‘ addresses, lists, and so on; one in case she should be given something which had to be taken to somebody else. “Your spare room, Hester dear ‘. . . I know you don’t have to let it “If I did have to, it wouldn’t worry me,” said Hester. “I don’t mind talking about money.” Now she had been sharp with Maisie, which was not forgivable. “Of course I’ll help out, Maisie.” “He’s from Poland, dear, and he’ll be out every day. He has a job, to do with refugee families over here in fact, but it’s so difficult to find anywhere for him that’s not too expensive “What’s his name?” “Ernst or Ernest Bergen, I‘mnot absolutely sure which…“ “What am I going to call him then?” “I thought you might say his name rather quickly and quietly clear, so that it might be either.“
Penelope Fitzgerald (17 december 1916 - 28 april 2000) Cover biografie
De Franse schrijver Alphonse Boudard werd geboren op 17 december 1925 in Parijs. Zie ook alle tags voor Alphonse Boudard op dit blog.
Uit:L’Hôpital
« Elle m'ordonne, tutoie d'office... que j'aille pas rouscailler, me croire au palace, dans les Claridge pis quoi encore ! Elle est rougeaude, le teint, les pognes... triple menton, mamelle altière, les yeux pas du tout en amande ! On est là, deux autres avec moi, un petit vieux qui quitte sa petite vieille et un Kabyle tout ahuri. Faut laisser ses fringues à l'étuve. En échange on reçoit la chemise rêche, sans col, sans bouton, le troc en toile grise trop court ou trop long, la capote bleue luisante d'usure. On est admis, paperasses en ordre. Personne à prévenir en cas de... On signe, on suit le guide, l‘homme aux bassins, aux pistolets, le convoyeur de la morgue. M'sieur Louis, mettons, ou M'sieur Albert. S'il se meut à l’aise, cézig, entre la vie et la mort, la consultation, les cuisines, la douche épuration, le bloc opératoire... Familier, jovial, trogne à Gévéor, ses bras velus manches retroussées, le calot blanc posé cascadeur sur ses tifs plaqués à la gomina. Au passage, escortant le crevard, poussant son macchab quotidien, ça l'empêche pas de vanner grivois les filles de salle, les plus loucheuses, les plus tocardes aussi bien que les jolis sujets. Casanova, Don Juan de banlieue, séducteur garanti Biscaille, il enjambe, déflore, sodomise à la bonne braguette... ainsi dire ! Que c'est pas le mec à se complexer, se cuire la conscience au court-bouillon pour œci cela, toutes vos broutilles métaphysiques. Il bande, il boit, donc il est. Il nous précède sous la voûte... une autre cour, d'autres arcades. Les bâtiments autour, minute de silence alors !... respectables, mastards... les piliers, les murs ! Des siècles et des siècles que ça résiste… vents et marées, révolutions ! Il nous arrive, notre hôpital, de la nuit des rois. L'Histoire ici qui transpire, pas de la broutille, du pince-fesses, de la partouze aristocratique ! On ferrait là les bagnards avant leur départ pour Toulon, on guillotinait Lacenaire... l'Abbaye de Monte-à-Regret dressée dans la cour d'honneur..."
Alphonse Boudard (17 december 1925 – 14 januari 2000)
Zie voor nog meer schrijvers van de 17e december ook mijn vorige blog van vandaag.
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