De Franse schrijver Vladimir Volkoff werd geboren in Parijs op 7 november 1932.
Zie ook mijn blog van 7 november 2008.xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Uit: Les humeurs de la mer
Mais alors, où commencer ? Un roman n'est somme toute qu'une histoire, mais toutes les histoires sont commencées depuis l'éternité, et il y a toujours quelque artifice à sauter à pieds joints in media res. Ce que je veux raconter, c'est un incident qui a eu lieu pendant que je gouvernais la ville. Mais commencer au début de l'incident ne signifierait rien et me condamnerait à des flash-back et à des plus-que-parfaits insupportables. Mon arrivée dans la ville semblait un moment commode pour enclencher l'action, mais l'action qui suit n'est pas intelligible si je ne raconte pas les circonstances de mon affectation à ce poste. Cette affectation elle-même n'a de sens que dans le déroulement de ma carrière, et ma carrière que dans le déroulement de ma vie. Faut-il donc commencer comme Dickens, à ma naissance ? Mais la naissance de mon corps a bien moins de part à tout ce qui l'a suivie que mes atavismes, passablement mystérieux, et le passé encore plus mystérieux de ma psyché. Comment les grands artistes se tirent-ils du mauvais pas où je me trouve et où ils ont bien dû se trouver aussi ? Par des effets de perspectives, apparemment. Ils mettent au premier plan ce qui les intéresse, et ils estompent progressivement le reste, si bien que le véritable commencement de toute oeuvre est toujours noyé dans le vague des derniers plans. De la sorte, toute oeuvre d'art a un aspect pour ainsi dire, bombé. Avec le milieu essentiel en relief, et un effacement perspectif des tenants d'un côté et des aboutissants de l'autre : ce qu'ils étaient avant de se rencontrer, ce qu'ils seront après le mariage, n'est jamais présenté qu'avec un effet de raccourci et de gommage. Sur ce point, l'avantage du théâtre est évident : la pièce commence quand le rideau se lève ; la coupure est inévitable, et le rôle du trompe l'oeil s'en trouve décru. On ne saurait demander à un dramaturge ce qui s'est passé avant la rencontre (Acte -I) ou après le mariage (Acte VI), puisque par définition, la pièce c'est ce qui va de l'acte I à l'acte V, entre deux mouvements de rideau. Le romancier, au contraire, est responsable de la totalité de l'histoire qu'il raconte : d'où le jeu un peu trop habile de la perspective. »
Vladimir Volkoff (7 november 1932 - 14 september 2005)
De Duitse dichter, vertaler en jurist Graaf Friedrich Leopold zu Stolberg-Stolberg werd geboren op 7 november 1750 in Bramstedt. Zie ook mijn blog van 7 november 2008.
Sei gegrüßt...
Sei gegrüßt, die auserkoren
Unter allen Weibern war,
Die den Heiland uns geboren,
Ihn, der sein wird, ist und war,
Jungfrau, deren Schoss die Sonne
Der Gerechtigkeit empfing,
Mutter, deren Blick mit Wonne
An dem ewgen Sohne hing.
Wie der Engel dich begrüßte,
Grüßet dich die Christenheit,
Denn das Knäblein, das dich küsste,
Ist der Herr der Herrlichkeit.
Den du oft mit sanften Armen
An die Mutterbrust gelegt,
Ist der Herr, der mit erbarmen
Aller Himmel Himmel trägt.
Friedrich Leopold zu Stolberg-Stolberg (7 november 1750 - 5 december 1819)
Gravure van M. Steinla, naar een schilderij van J. C. Rincklake
De Franse schrijver Auguste Villiers de L'Isle-Adam werd geboren op 7 november 1838 in Saint-Brieuc. Zie ook mijn blog van 7 november 2008.
Uit: L'Inconnue
Madame, dit-il, vous le savez ; je vous ai vue, ce soir, pour la première fois. Comme jai peur de ne
plus vous revoir, il faut que je vous dise (il défaillait) que je vous aime ! acheva-t-il à voix basse, et que, si vous passez, je mourrai, sans redire ces mots à personne.
Elle sarrêta, leva son voile et considéra Félicien avec une fixité attentive. Après un court silence :
Monsieur, répondit-elle dune voix dont la pureté laissait transparaître les plus lointaines intentions de lesprit, monsieur, le sentiment qui vous donne cette pâleur et ce maintien doit être, en effet, bien profond, pour que vous trouviez en lui la justification de ce que vous faites. Je ne me sens donc nullement offensée. Remettez-vous, et tenez-moi pour une amie. Félicien ne fut pas étonné de cette réponse : il lui semblait naturel que lidéal répondît idéalement.
La circonstance était de celles, en effet, où tous deux avaient à se rappeler, sils en étaient dignes, quils étaient de la race de ceux qui font les convenances et non de la race de ceux qui les subissent. Ce que le public des humains appelle, à tout hasard, les convenances nest quune imitation mécanique, servile et presque simiesque de ce quia été vaguement pratiqué par des êtres de haute nature en des circonstances générales.
Avec un transport de tendresse naïve, il baisa la main quon lui offrait.
Voulez-vous me donner la fleur que vous avez portée dans vos cheveux toute la soirée ?
Linconnue ôta silencieusement la pâle fleur, sous les dentelles, et, loffrant à Félicien :
Adieu maintenant, dit-elle, et à jamais.
Adieu !... balbutia-t-il. Vous ne maimez donc pas ? Ah ! vous êtes mariée ! sécria-t-il tout à coup.
Non.
Libre ! Ô ciel !
Oubliez-moi, cependant ! Il le faut, monsieur.
Mais vous êtes devenue, en un instant, le battement de mon coeur ! Est-ce que je puis vivre sans vous ? Le seul air que je veuille respirer, cest le vôtre ! Ce que vous dites, je ne le comprends plus :
vous oublier... comment cela ? »
Auguste Villiers de L'Isle-Adam (7 november 1838 - 18 april 1889)
Getekend door Paterne Berrichon
De Franse schrijver Gédéon Tallemant des Réaux werd geboren op 7 november 1619 in La Rochelle. Zie ook mijn blog van 7 november 2008.
Uit: Henri IV
Si ce prince fût né roi de France, et roi paisible, probablement ce n'eût pas été un grand personnage: il se fût noyé dans les voluptés, puisque, malgré toutes ses traverses, il ne laissoit pas, pour suivre ses plaisirs, d'abandonner les plus importantes affaires. Après la bataille de Coutras, au lieu de poursuivre ses avantages, il s'en va badiner avec la comtesse de Guiche, et lui porte les drapeaux qu'il avoit gagnés. Durant le siège d'Amiens, il court après madame de Beaufort, sans se tourmenter du cardinal d'Autriche, depuis l'archiduc Albert, qui s'approchoit pour tenter le secours de la place.
(
)
Il n'étoit ni trop libéral, ni trop reconnoissant. Il ne louoit jamais les autres, et se vantoit comme un Gascon. En récompense, on n'a jamais vu un prince plus humain, ni qui aimât plus son peuple; d'ailleurs, il ne refusoit point de veiller pour le bien de son Etat. Il a fait voir en plusieurs rencontres qu'il avoit l'esprit vif et qu'il entendoit raillerie. Pour reprendre donc ses amours, si Sébastien Zamet, comme quelques-uns l'ont prétendu, donna du poison à madame de Beaufort, on peut dire qu'il rendit un grand service à Henri IV, car ce bon prince alloit faire la plus grande folie qu'on pouvoit faire: cependant il y étoit résolu. On devoit déclarer feu M. le Prince bâtard. M. 1e comte de Soissons se faisoit cardinal, et on lui donnoit trois cent mille écus de rentes en bénéfices. M. le prince de Conti étoit marié alors avec une vieille qui ne pouvoit avoir d'enfants. M. le maréchal de Biron devoit épouser la fille de madame d'Estrées, qui depuis a été madame de Sanzay. M. d'Estrées la devoit avouer; elle étoit née durant le mariage, mais il y avoit cinq ou six ans que M. d'Estrées n'avoit couché avec sa femme, qui s'en étoit allée avec le marquis d'Allègre, et qui fut tuée avec lui à Issoire, par les habitants, qui se soulevèrent et prirent le parti de la Ligue. Le marquis et sa galante tenoient pour le Roi: ils furent tous deux poignardés et jetés par la fenêtre. Cette madame d'Estrées étoit de La Bourdaisière, la race la plus fertile en femmes galantes qui ait jamais été en France; on en compte jusqu'à vingt-cinq ou vingt-six, soit religieuses, soit mariées, qui, toutes, ont fait l'amour hautement; de là vient qu'on dit que les armes de La Bourdaisière, c'est _une poignée de vesces_; car il se trouve, par une plaisante rencontre que, dans leurs armes, il y a une main qui sème de la vesce.
Gédéon Tallemant des Réaux (7 november 1619 10 november 1692)
Zie voor onderstaande schrijver ook mijn blog van 7 november 2008.
De Duitse schrijver Johann Gottfried Schnabel werd geboren op 7 november 1692 in Sandersdorf bij Bitterfeld.
|